Je cherche à travers ce blog à partager mes propres témoignages ainsi que ceux d'autres personnes étant, comme moi, en situation de handicap. Il est devenu essentiel, à cette période de ma vie, de trouver le moyen de m'exprimer sur ce sujet. Je partagerai mes joies comme mes peines ainsi que les difficultés que je peux rencontrer au quotidien, le but étant de pouvoir, à ma manière, permettre aux gens de changer leur regard sur ce qu'est de vivre avec un handicap ou une maladie...
Dans la vie, chacun a sa façon de gérer les épreuves. Il y a ceux qui s'effondrent à la moindre occasion, qui choisissent (ou non d'ailleurs) de ne pas résister à la pression. Et puis, il y a ceux qui s'acharnent à garder la tête droite, à ne pas craquer. Sous aucun prétexte. Je suis (malheureusement?) de cette deuxième catégorie. Je ne saurais pas vous l'expliquer mais quand des galères (allez, appelons ça comme ça!) me tombent dessus, je n'ai pas d'autre façon de réagir que de vouloir tenir bon à tout prix. Oui, à tout prix.
Alors, je serre les dents, je pense à autre chose. Je donne le change aux autres. J'essaie de laisser entendre que je m'en sors. Que ça va aller. Dernièrement, je me suis même lancée dans une boulimie d'activités. Pourquoi ? Pour ne pas avoir le temps de penser, pardi ! C'est bien connu, être occupé à plein de choses, courir à droite et à gauche, cela permet de se changer les idées. Et de laisser de côté les trop lourdes épreuves à surmonter. Sauf que.
Sauf que j'ai pu constater à mes dépends (ce weekend, notamment) qu'on ne peut pas être solide et résister à tout en permanence. Parce que j'ai voulu être plus forte que je ne le suis, parce que j'ai mis la barre trop haute, j'ai craqué. Et oui, ce que je ne souhaitais pas voir arriver, arriva. Boum badaboum. Dégringolade. Il a suffi de mettre le bouton sur pause et d'arrêter de courir dans tous les sens pour que mon corps et mon esprit décident de céder en même temps. Ben quoi, t'as trop forcé, cocotte !
Du coup, là où, d'une certaine manière, tu as voulu fuir tes problèmes, ben tu te les reprends en pleine tête. Et en puissance mille. You-pi. Alors bien sûr, pour que l'honneur soit sauf, tu souffres (presque) en silence. Tu te dis que ça va aller, blablabla. Merde ! Et si, ça n'allait pas ?! Après tout, c'est une option que tu refuses toujours catégoriquement. Mais si c'était bel et bien le cas ? Si la merde sans nom dans laquelle tu te retrouves depuis un moment ne trouvait pas d'issue, que deviendrais-tu ? Wouh le suspense de fou !
Allez, on va dire que je m'accroche à différents projets qui me trottent dans la tête. On va dire que je me dis, qu'il y a forcément une solution pour moi, là quelque part. Bien cachée. Qu'il faut juste que je serre les dents, le temps que ça passe. Que je dois m'imprégner de la magie de Noël pour ne pas m’effondrer complètement. Après tout, des tempêtes j'en ai rencontré des dizaines et je m'en suis toujours sortie. Alors, croisons les doigts pour qu'il en soit de même cette fois-ci...