Chaque jour, je ne peux m'empêcher de penser à toi. Chaque jour, depuis trois ans déjà. Trois ans que tu n'es plus là. Pourtant, je me surprends encore à vouloir te passer un coup de fil pour te raconter ce truc de fou qui vient de m'arriver. Trois ans que je fais comme si c'était encore possible de te parler. Moi, je le sais que c'est possible, malgré tout.
Tout à l'heure par exemple, je suis venue te rendre visite. J'ai parcouru ces mêmes allées que je connais désormais par cœur. Je ne reste jamais longtemps mais je sais qu'en venant je viens te parler, à toi mon amie. À chaque fois, je suis frustrée de me dire que j'aurais tant aimé te raconter ces choses là autour d'un verre ou d'un diner. Je pourrais encore entendre ta voix si douce et croiser tes yeux bleus.
Ton amitié me manque. Désormais, tu vis à travers les souvenirs que j'ai de toi. Mais j'ai peur que le temps s'amuse à les effacer petit à petit. Pour un jour, les faire disparaître complètement. Je pense que c'est pour cela que j'ai l'habitude de penser très souvent à toi. Je ne veux pas que tu t'en ailles de mon esprit. Jamais. Tu mérites tellement que l'on souvienne de toi. De qui tu étais et de tout le bien que tu faisais autour de toi.
Punaise que ton absence est cruelle. Ta grand-mère me le dit à chaque fois que l'on se parle. D'ailleurs, ne t'inquiètes pas pour elle. Elle se porte bien et puis, tu sais, je prends soin d'elle. On aime parler de toi. Longtemps. Souvent. C'est notre lien à elle et moi. Pour toujours.
Aujourd'hui, sous ce grand soleil, j'ai aimé passer ces quelques minutes à tes côtés. Cela faisait trop longtemps que je n'étais pas venue. Je m'en veux un peu. Mais sache que les photos de toi dans l'appartement me rappellent à toi. Chaque jour. Je ne t'oublie pas.
Prends soin de toi ma D.