Après une semaine éprouvante, rien de tel que de s'évader pour se changer les idées. Se vider la tête. Alors, c'est tout naturellement qu'hier matin, j'ai eu envie d'aller voir la mer. J'avoue que j'avais un peu peur de souffrir du froid. Du mauvais temps. Il n'en fut rien, j'ai eu la chance de trouver une jolie lumière. Le vent avait même décidé de ne pas trop me bousculer.
D'abord, avant l'effort, le réconfort. Difficile de se trouver si proche de la mer et de ne pas déguster une bonne moules-frites. Et ouais, tradition oblige. Elles étaient fameuses. À la hauteur de mes espérances. Une petite crêpe à la chantilly et me voilà fin prête pour aller affronter le froid. Bonnet, écharpe, indispensables pour la grande frileuse que je suis.
Une fois dehors, face à cette mer, j'ai pris ma claque. Et pourtant, je l'ai vu de nombreuses fois, cette mer. Mais là, elle m'est apparue superbe. Touchante. D'un bleu assorti au ciel. J'ai trouvé le tableau bouleversant. Peut-être est-ce que parce que je suis à fleur de peau ces derniers temps. Mais là, je me suis retrouvée aspirée par ces couleurs, ces tons remplis de douceur.
J'ai affronté ce bord de digue jusqu'au bout. Jusqu'à trouver les dunes de sable. La lumière était fabuleuse. Le temps de quelques heures, je me suis sentie ailleurs. Dépaysée. Comme entre parenthèses. Le sourire aux lèvres. J'ai trouvé la paix quelques temps, à quelques mètres de l'eau. Face à cette étendue. C'est incroyable le calme qui se dégage d'un tel endroit. On se sent seul au monde. Seul face à soi-même aussi. Et il n'y a pas à dire : ça a le mérite de remettre les idées en place.