Je prends le clavier un peu angoissée car je dois vous parler de quelque chose. Mais je ne voudrais pas que le fait de poser des mots sur mes maux amène le mauvais sort. Peut-être que je dis n’importe quoi et que cela n’y changera rien. Toujours est-il que je ressens ce besoin de m’exprimer, de raconter ici un peu ce qu’il se passe dans ma vie ces derniers temps. J’avais prévu de revenir sur le blog avec quelque chose de plus réjouissant, mais ainsi va la vie...
À vrai dire, je ne sais plus bien ce que j’ai raconté ici ou non. Je vais donc commencer par un petit récapitulatif de la situation. Je fais appel au quotidien à des auxiliaires de vie pour m’aider car je suis en fauteuil roulant. Et depuis au moins trois mois, je rencontre de grandes difficultés avec ces personnes. Je parle de difficultés à recruter du personnel compétent et fiable pour m’aider. Pour faire court, je suis allée de déceptions en déceptions. Les personnes se font embaucher pour laisser tomber le poste aussitôt me mettant dans une situation périlleuse puisque sans l’aide de ces personnes, je ne peux me débrouiller seule pour pas mal de choses. Ce genre de situation est vraiment très pénible puisque faire appel à l’aide de quelqu’un n’est déjà pas évident mais en plus quand cette personne ne prend même pas conscience de la conséquence de son absence, comment vous dire ?!
Pour palier à la personne manquante dans mon équipe, l’autre auxiliaire a repris la quasi-totalité de mon planning. C’est typiquement le genre de situation que je déteste parce que déjà cette personne se sent hyper importante et surtout indispensable pour moi. Question de pouvoir sur l’autre ? - Oui, je crois bien ! Toujours est-il que pendant deux mois, cela a fonctionné comme cela, elle a fait plus d’heures, au point de presque tripler son salaire (pas dégueu hein?) et moi, mes prestations étaient assurées. Cela ne m’empêchait pas de continuer le recrutement, évidemment. Sauf que je ne trouvais personne de compétent et de fiable. Donc me voilà début juin, toujours dans l’échec et surtout dans l’absence de cette deuxième personne. Je suis partie en vacances en Espagne pour me vider la tête.
Je suis rentrée reposée, mais mes soucis, eux, n’avaient pas pris de vacances et m’attendaient bien sagement à la maison (les cons !). La vie a repris son train train quotidien, on a continué comme avant mon départ. L’auxiliaire a continué d’effectuer la quasi totalité de mon planning. Sauf que c’était trop beau. Trop beau car il y a dix jours de cela, elle m’a annoncé sans pincettes (au détour d’une discussion pour laquelle j’ai dû énormément insister) qu’elle comptait s’absenter trois semaines. Voilà, merci, au revoir. Prends-toi ça dans la tronche. En fait, je vais être plus précise : elle a décidé de partir trois semaines en vacances, sans même prévenir son employeur (première étape), sans tenir compte du fait qu’elle est la seule à pouvoir effectuer mes prestations depuis plusieurs semaines (elle connaissait TRES BIEN la situation, son salaire gonflé en étant la preuve flagrante, faut pas cracher dans la soupe, non plus). Et le pire du pire à mon sens, c’est qu'elle n’a même pas pris la peine de m’avertir de son absence en avance pour que je puisse prendre mes dispositions et la remplacer. Non, elle prétend m’avoir fait une fleur en me l’annonçant « parce que légalement elle n’est pas obligée de le faire... ». Et le savoir vivre, on en parle ou pas ?!
Je vais mettre fin à ce récit rapidement : le lendemain, la décision était prise de la virer de mon équipe. Oui, c’était la seule à effectuer la majorité de mes prestations mais quelqu’un qui abandonne son poste durant trois semaines sans se préoccuper de ce que j’allais devenir ne mérite aucune excuse. Mon compagnon a pris le relai pour m’aider les jours qui ont suivi (heureusement qu’il était présent à mes côtés à ce moment-là). Certains me trouveront peut-être dure. Je leur répondrai que c’est la goutte d’eau (que dis-je, la vague !) qui a fait déborder le vase. Parce que cette personne m’avait déjà causé de nombreux tracas (je vous en parlais ICI) et là, ça en était trop.
Pourquoi je vous parle de tout cela ? Parce que depuis quatre jours, j’ai accueilli une nouvelle auxiliaire de vie au sein de mon équipe. J’ai hésité à en parler ici, je ne sais pas réellement pourquoi. Comme si en parler comportait le moindre risque de faire capoter les choses. (Paranoïaque, moi ? - Nooon !) Non, plus sérieusement, j’ai énormément de mal à y croire cette fois. Les dernières galères en date m’ont fait perdre toute confiance et tout espoir dans le fait que cette fois, ce sera peut-être la bonne personne. Pourtant, croyez-moi, j’ai envie – j’ai même besoin – d’y croire. Mais une boule d’angoisse me dit « et si elle se foutait aussi de ta gueule, celle-là?". Je sais, c’est pas beau mais c’est pourtant bien ce qui me trotte dans la tête. Comme un compte à rebours avant qu’elle ne me laisse tomber.
Alors, j’essaie de m’accrocher au positif. Elle a assuré la totalité des prestations depuis qu’elle a commencé. Elle est souriante et volontaire. Les choses se passent plutôt bien. Même qu’elle m’a fait une superbe coiffure hier que vous êtes beaucoup à avoir liké sur ma page Facebook. Et puis, elle est agréable, cela fait même du bien d’avoir quelqu’un comme elle à la maison suite à celle que j’ai viré la semaine dernière, qui faisait connerie sur connerie. Il n’empêche que j’ai un peu la peur au ventre que les choses tournent mal du jour au lendemain et que je me retrouve à nouveau dans une situation critique.
♥ ♥ ♥
Je ne veux pas mais pourtant, oui, j’ai bien du mal à avoir et à faire confiance à nouveau. Alors, s’il vous plait les copains, croisez-les doigts pour moi que tout aille pour le mieux !