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« Dans la colère, rien ne convient mieux que le silence. » Sappho
Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !
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« Dans la colère, rien ne convient mieux que le silence. » Sappho
Prendre des vacances à un moment oú le corps dit stop depuis de longues semaines. À un moment où la fatigue est telle qu'on se demande si on arrivera vraiment à s'en débarrasser un jour. Préparer son sac de voyage pour destination: le soleil de l'Espagne. Partir pour un autre pays, vivant à un rythme différent. Savoir que là bas, il n'y aura ni télé, ni internet. Que la vie sera différente et qu'il faudra se créer de nouvelles habitudes. Se défaire de toutes ces addictions qui nous poursuivent en France. Par exemple, ne pas savoir passer une journée sans consulter ses mails ou sans jeter un œil aux réseaux sociaux. Il faut le dire, on est complètement envahis par ces moyens de communication. Et ne pas pouvoir accéder à toutes ces tentations durant une période donnée, c'est revenir à l'essentiel. C'est à dire, regarder ce qu'il y a autour de nous, trouver d'autres moyens de s'occuper.
À chaque fois que cela se produit, je me tourne invariablement vers la lecture. Près de quatre livres en huit jours. Dans la vie de tous les jours, je n'arrive généralement pas à me dégager ce temps libre pour lire. Je ne sais pas pourquoi. Mais en vacances, quel plaisir j'ai à me plonger entièrement dans la lecture d'un bon roman policier ou bien d'un témoignage intéressant. Il faudra d'ailleurs que je vous en parle prochainement, j'ai découvert un livre qui m'a vraiment fait du bien.
J'ai aussi redécouvert le plaisir de vivre sans se préoccuper de l'heure. À son rythme. Manger quand on a faim. Se coucher tard le soir, seulement lorsque l'on a sommeil. Et non pas parce qu'on risque d'être fatigué le lendemain au bureau. Ne plus être esclave des horaires. Se surprendre à faire des nuits de dix heures d'affilée. Chose qui n'arrive jamais en temps normal. Le corps a probablement la capacité de recharger ses batteries lorsque cela devient indispensable... L'instinct de survie, probablement. Trainer au lit le matin (enfin plus généralement le midi) sans autre propriété que de faire les choses sans contrainte. Sans obligation particulière. Le but ultime étant de ne faire uniquement que les choses qui nous font plaisir ou envie...
Toujours est-il que cela fait un bien fou que cette fatigue, envahissante les semaines précèdentes, disparaisse de son corps. Ne plus avoir toutes les peines du monde à s'extirper du lit le matin, avec comme un aimant qui nous attire invariablement vers lui le soir venu. Je trouve que cela permet d'ouvrir son esprit à de nouvelles choses. Comme avoir conscience de ce qu'il se passe à côté de nous. Ouvrir à nouveaux ses yeux. Savoir apprécier une chose simple lorsqu'elle se présente. Retrouver le plaisir de petites joies, toutes simples. Faciles. Mais qui font tellement de bien. S'émerveiller comme une enfant devant de jolies découvertes. Rire souvent, jusqu'à en avoir les larmes aux yeux. Phénomène magique qui fait un bien fou au corps. Il paraît que rire souvent prolonge l'espérance de vie. Alors pourquoi s'en priver ?
Mais le problème avec les vacances, c'est qu'il y a une fin. Et moi, je déteste les fins. Les jolies choses devraient durer toute la vie. Oui, je sais: c'est terriblement naïf. Mais il n'empêche que là, avoir repris le chemin du bureau ne me fait pas sauter au plafond...
Je n'avais pas eu le temps de vous prevenir avant mon depart mais je suis partie m'evader une semaine en Espagne. Quelques jours de vacances bienvenus pour recharger les batteries qui vivaient deja sur les reserves depuis des semaines. Je profite de ce lieu sans internet, sans television, sans technologie, pour revenir a l'essentiel: ne rien faire et se re-po-ser. La je fais exception a la regle puisque je suis dans une salle informatique pour une heure d'acces au net. Oui, je suis faible. D'ailleurs, je m'excuse d'avance mais les claviers espagnols ne sont pas mes amis !
J'espere que vous vous portez bien. Pour ma part, la chaleur n'est malheureusement pas autant au rendez-vous que prevu, en tout cas bien moins que les annees precedentes a la meme epoque. Cela confirme bien qu'il n'y a pas qu'en France que le climat est pourri ! Mais rassurez vous, cela ne m'empechera pas de passer de bonnes vacances ! J'ai retrouve avec plaisir les tapas, la sangria, l'air de la mer. Et tout ce qui fait que j'aime tant l'espagne.
Allez, je ne reste pas plus, mon bouquin m'attend... Je vous retrouve donc pour vous raconter tout cela en detail dans dix jours. A tres vite ! (Les espagnols n'aiment definitivement pas les accents !)
Pour affronter le chemin de la vie, il est essentiel selon moi d'être bien accompagné. Car ce chemin est sinueux et nécessite parfois de trouver du soutien. Ne pas affronter les épreuves seul. Pour cela, il existe quelque chose d'assez exceptionnel et magique: l'amitié. La vraie, l'authentique. Je ne vous parle pas ici de simples copains ou copines. Non, je vous parle ici de véritables amis. Dont le nombre se compte généralement sur les cinq doigts de la main. Et encore. Pour les plus chanceux.
L'amitié inconditionnelle, évidente. Facile. Celle qui vous met à l'aise, ne vous prend pas la tête. Ce sentiment rassurant qui vous permet parfois d'affronter les obstacles plus sereinement. En sachant que quelqu'un sera là pour vous rattraper au vol si les choses ne se passent pas comme prévu.
Un ami est quelqu'un avec qui nous sommes capables de nous mettre le cœur à nu. Sans tabou, sans complexe. Un vrai ami est celui avec qui nous partageons les bons comme les mauvais moments. Qui répondra toujours présent le moment venu. Ou à l'inverse qui saura s'effacer lorsqu'il le faudra. Quelqu'un qui s'inquiétera d'un silence. Qui saura quand cela ne va pas et qui saura faire le nécessaire.
L'amitié est précieuse. Elle permet d'avoir le courage d'affronter la vie. De se sentir suffisamment solide pour tenir le coup et ne pas céder au premier moment difficile qui vient se mettre en travers de notre chemin. L'amitié permet l'échange. L'ouverture aux autres. On ne peut raisonnablement pas imaginer de vieillir sans connaître quelqu'un qui saura nous voir grandir, évoluer à ses côtés. Qui saura nous dire si nous prenons le mauvais chemin, la mauvaise direction. Qui n'hésitera pas à nous dire des choses que l'on n'a pas envie d'entendre par moment. Un ami est une personne qui nous choisira et nous acceptera tel que nous sommes. Et qui ne cherchera pas à nous changer et nous modeler à son image.
Être ami avec quelqu'un, c'est se soucier de lui. Vraiment. De s'inquiéter de ce qui se passe dans sa vie, comme si cela concernait notre propre vie. C'est avoir le cœur qui fait mal quand il lui arrive quelque chose de malheureux. Ou alors d'avoir les yeux qui pleurent de joie quand un événement heureux se produit dans sa vie.
L'amitié est une chose dont il faut prendre soin. À chaque instant.
Il faut se battre pour les gens qu'on aime dans la vie. Car rien n'est acquis.
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« Le temps confirme l'amitié. » Henri Lacordaire
Ces derniers jours, j'ai un sommeil agité. Mes nuits ne sont pas franchement reposantes. La raison est simple: je fais beaucoup de cauchemars. Tous plus bizarres les uns des autres, je dois l'avouer. Je me demande comment le cerveau réussit à associer parfois des choses qui n'ont rien à voir ensemble sur le papier. Parce que le résultat n'est pas toujours fameux. Et encore moins agréable.
Ce matin, je me suis demandée pourquoi justement dans ces cauchemars que je fais, il est question d'éléments du passé. Des choses auquelles je ne pense plus. Auxquelles je n'ai plus envie de penser. Pourtant cela se produit, malgré moi. Je me réveille souvent en étant perturbée. Bousculée par ces souvenirs qui s'incrustent dans mes rêves. Sans y être invités. Au contraire.
Le fait d'être contrariée la journée a t-il des conséquences sur nos nuits ? Le cerveau prend-il l'habitude de formaliser ces réflexions à travers des éléments du passé, perturbateurs ? Est-ce que c'est une manière pour lui de faire le tri ? Comme pour évacuer le surplus d'informations entassées dans notre tête ? Parce que j'ai du mal à trouver des raisons valables à l'intrusion du passé dans mes nuits.
Je préfère quand mes rêves me font voyager. Quand ils me font du bien. Pas quand ils me replongent la tête dans des souvenirs oubliés. Ou ignorés. Quel est le message à comprendre ? Que je suis perturbée ? Ou tout simplement dois-je considérer ces cauchemars comme un moyen qu'à mon esprit de laisser s'envoler pour toujours des choses, des souvenirs qui ne font plus partie de moi. De ma vie. À vrai dire, je crois que je préfère voir les choses de cette façon là...
Le printemps commençant à trouver ses marques ces derniers jours, il est devenu très plaisant de penser à toutes les petites tenues sympas que l'on va pouvoir porter. Adieu les cols roulés, les gros pulls de laine. Ma garde robe préférée va pouvoir à nouveau prendre l'air. Et ne plus être enfermée dans le noir, les vêtements tous entassés les uns contre les autres. Moi, grande frileuse que je suis, j'accueille avec grande impatience ces degrés supplémentaires et les rayons du soleil. Cette jolie lumière qui envahit nos journées jusque de plus en plus tard le soir.
Seulement voilà, qui dit nouvelles petites tenus, dit se sentir bien dans son corps. Pour arrêter de se cacher derrière des épaisseurs de vêtements. Comme chaque années, l'hiver et ses plats riches ont laissé quelques kilos superflus sur leur passage. Me voilà donc envahie par l'idée de les faire disparaitre. J'ai donc entamé un régime, il y a presque un mois et demie de cela maintenant.
Attention quand je dis régime, libre à chacun de mettre ce qu'il veut derrière ce mot grossier. Pour ma part, cela consiste à rééquilibrer mon alimentation. Réduire les quantités. Les degrés supplémentaires encouragent à se laisser tenter par des crudités. Parce que moi, perso, manger froid en hiver, je n'y arrive pas. Donc là, je me creuse la tête pour trouver des plats sympas à cuisiner avec des légumes frais. Je réduis juste les graisses inutiles.
Je fais quelques sacrifices. Notamment, moi qui adore faire de la pâtisserie parce que ça me détend. Je laisse désormais un peu au repos mon si joli robot de cuisine. Mon meilleur pote dans ce domaine. L'inconvénient de faire des petits gâteaux, c'est qu'après, il faut tous les manger. À la limite, en ce moment, je voudrais juste pouvoir les faire, avoir plaisir à les réaliser. Mais ne pas avoir à les déguster derrière. Espoir, espoir quand tu nous tiens...
Mais pour que ce régime tienne dans la longueur, je sais que je dois m'accorder des petits plaisirs de temps en temps. Sinon je ne tiendrai pas, je le sais. Trop de frustration peut avoir des conséquences désastreuses derrière. Arriver affamé au repas du soir par exemple est une très mauvaise idée. Je m'autorise donc des petits écarts de temps en temps. C'est essentiel.
Bref, tout ça pour dire que depuis plusieurs semaines, je me suis mis un objectif en tête. Avec une espèce de date buttoir: mon départ en vacances le 1er Mai. Parce que j'ai envie de partir en voyage l'esprit léger, en étant bien dans mon corps. Pouvoir porter des petites robes sans passer mes journées à me trouver trop grosse et me pourrir la tête. Aujourd'hui, je suis fière de ne pas avoir craqué. Je vois que mes efforts commencent à porter leurs fruits. Je flotte un peu dans mes vêtements. Je me sens un peu plus fine. Tout cela est très encourageant car je me dis que je n'ai pas fait tout cela pour rien. Je n'ai pas de balance chez moi donc je ne peux pas savoir précisément combien j'ai perdu mais je me fie à mes yeux, mes sensations. Mes vêtements parlent pour moi, aussi.
Je trouve que savoir tenir ses objectifs est très important. Et surtout très valorisant. L'esprit a selon moi un grand pouvoir sur le corps. Il faut y aller petit pas par petit pas. Ne pas mettre la barre trop haute. Sinon, c'est la déception assurée. Moi, je dis qu'il n'y a pas de petites victoires dans la vie !
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« Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier. » William Shakespeare
Je me faisais une réflexion ces jours-ci au sujet des rêves. Des envies. Des projets. Pour que la vie nous paraisse moins dure parfois, il est essentiel de s'évader par l'esprit. En pensant aux choses que l'on souhaite, qui nous font rêver. Il est question d'envie. Pas de besoin.
Je crois que rêver est essentiel. C'est un moteur dans la vie. Je ne le conçois pas autrement. Chacun a forcément en tête tout un tas de rêves. Des plus accessibles aux plus fous. Comme intouchables. Il y a les petits rêves. Simples, faciles. A portée de main. Et puis, il y a les rêves démesurés. Plus difficiles à atteindre.
Et là, je me pose une vraie question: les rêves doivent-ils forcément nous faire peur pour être à la hauteur de nos espérances ? Parce que, quand j'y réfléchis, mes plus grands rêves sont ceux qui me font le plus peur. Ceux que je redoute le plus parmi tous. Mais bizarrement, j'ai la sensation que c'est justement cette peur qui fait de ces rêves de vrais défis. Un défi de savoir surmonter cette peur pour s'épanouir. Comme si la peur était proportionnelle à la qualité du rêve. Ou en tout cas, à l'importance qu'on leur porte.
Je trouve ce constat plutôt stimulant. En tout cas, c'est quelque chose qui me motive. Même si parfois, la peur peut me paralyser un temps. Je sais qu'à un moment donné, je vais la dépasser et me surpasser pour atteindre mon but. Les rêves les plus redoutés sont surtout les plus excitants au final.
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Et vous, vos rêves vous font-ils peur ?