Ce matin, en consultant mes mails perso d’un œil à peine réveillé, j’avais une notification m’informant que mon blog fête aujourd'hui ses cinq ans d’existence. Cinq ans, bordel. Comme le temps passe ! Je me vois encore au tout début, quand j’ai décidé d’ouvrir un blog. Cette période d’indécision où je ne savais pas trop ce que j’allais y écrire et surtout qui pourrait bien me lire. Moi, je savais juste que je traversais plein de choses dans ma vie et que j’avais un besoin dévorant d’écrire là-dessus. J’avais au fond de moi l’espoir que le fait de poser des mots sur les difficultés face à la maladie, le handicap pourrait en aider certains. Et puis, je crois surtout que c’est moi qui avais besoin en secret d’avoir du réconfort face aux épreuves compliquées et douloureuses que je traversais.
Au fil des semaines et des mois, je me suis découvert une réelle passion pour ce blog. Écrire, j’ai toujours beaucoup aimé ça. J’ai tout un tas de carnets qui traînent partout où je passe (comme une addiction mais ceci est un autre sujet ^^). Mais le fait d’écrire dans l’optique d’être lue, c’est tout à fait autre chose. C’est quand même un cap psychologique à passer. Pour cette journée, j’ai fait quelque chose que je ne fais jamais d’habitude : j’ai regardé combien d’articles j’ai écrit depuis l’ouverture du blog. 535. Cinq cent trente-cinq. Je me demande bien ce que j’ai bien pu vous raconter d’intéressant dans autant d’articles, tiens.
N’empêche que je ne vois pas le temps passer. Je prends toujours autant de plaisir avec mon blog. Alors bien sur, il y a des périodes où je suis moins assidue que d’autres. La vie, tout ça, tout ça... Un de mes proches a une analyse très fine de mon absence de publication sur le blog : il me dit qu’il sait dans ces moments-là qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je crois qu’il voit juste. Par exemple, je n’ai rien publié depuis le 24 août. Cela fait une éternité. Mais la réalité de la vie a pris le dessus, temporairement. Des idées, je n’en manque pas, j’ai plein de choses à vous dire. Mais parfois, il faut prioriser et faire les choses les unes après les autres.
Je m’égare, je m’égare. Voilà ce que c’est de ne pas écrire durant un long moment, on finit avec le clavier qui démange ! Revenons à nos moutons. Cinq ans que petit à petit, une communauté de lecteurs s’est créée autour du blog. Que des gens formidables ont croisé mon chemin. Chacun d’entre eux m’apporte beaucoup au quotidien, en particulier sur la page Facebook où je suis bien plus active que sur le blog ces derniers temps. Dans les moments difficiles, vous êtes des amours à m’envoyer des petits mots de soutien, à me donner le courage de ne pas baisser les bras quand je pourrais être tentée de le faire, parfois.
Je partage avec vous mes états d’âme, les sujets qui me touchent particulièrement. Je parle de ce que je connais, la maladie, le handicap et toutes les choses plus ou moins drôles. J’aime par dessus tout partager la joie avec vous, j’aime croire que le bonheur est en chacun de nous, encore faut-il lui laisser la place pour exister. Mais je sais aussi qu’il est important de partager les sujets difficiles, car ils font partie de la vie et ils font de nous ce que nous sommes en tant que personne. C’est d’ailleurs ces moments difficiles qui font l’origine de ce blog. J’avais besoin de ne pas laisser sous silence les épreuves terribles qu’amènent le handicap et la maladie dans la vie.
Aujourd’hui, grâce au blog, grâce à vous tous qui me lisez, grâce à chacun des mots que je reçois, je me sens plus forte. J’ai l’impression de mieux me connaître. D’avoir fait tomber des barrières qui m’empêchaient d’avancer dans la vie. J’ai appris à ne plus avoir peur ou honte de parler de certaines choses. J’ai découvert avec beaucoup de plaisir que nous sommes parfois nombreux à traverser les mêmes épreuves, à se poser les mêmes questions, à avoir les mêmes doutes et que cela fait du bien de le savoir. De ne pas se sentir seul et perdu.
Pour conclure, parce qu’il faut bien une fin à cet article, je n’ai pas vu passer ces cinq années et compte bien en vivre plein d’autres à l’avenir. J’ai envie de continuer d’échanger, de partager des expériences avec chacun d’entre vous. Je continuerai d’attraper au vol tous les p’tits bonheurs que la vie voudra bien mettre sur mon chemin et j’accepterai que malgré les difficultés, malgré les peines, le meilleur reste forcément à venir. Toujours. Et qu’il faut sourire à cette idée.