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Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 20:00

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À l'approche des fêtes de Noël, nombreux sont ceux qui sont en vadrouille pour aller faire leurs achats de cadeaux. Pour le commun des mortels, sortir en ville est un acte tout à fait banal. Anodin. Mais pour d'autres, ce simple parcours devient un véritable cauchemar ! Parce qu'il est semé d'obstacles. L'accessibilité aux transports en communs, aux commerces ou bien même simplement aux trottoirs en ville est une vraie prise de tête dans de (trop!) nombreuses communes. Et je trouve cela bien dommage.

 

Où est l'égalité là-dedans ? Quand de simples achats de Noël peuvent devenir une source d'angoisses et de difficultés. Et que cet acte censé donner le sourire se transforme en un véritable parcours du combattant. Parfois même au point de ne pas pouvoir réaliser soi-même ses achats. C'est triste, non ? Personnellement, ça me révolte ! Comment accepter qu'aller acheter ses cadeaux de Noël soit une telle épreuve pour certaines personnes en situation de handicap ? Comment accepter que parfois même cette simple activité soit interdite à ceux qui n'ont pas la chance de vivre dans une ville où les transports sont adaptés ? Où l'accès aux commerces est rendu possible par des aménagements. Où circuler dans la ville n'est ni dangereux ni compliqué.

 

Je rêve d'une ville où chacun serait libre de se déplacer sans difficultés. Sans avoir besoin de demander de l'aide. Une ville où l'accès ne serait interdit à personne pour cause de non accessibilité. Je rêve de cette ville libre. Cette ville, ces commerces, ces transports où il n'y aurait plus aucune différence entre les valides et les non valides. Pourquoi ne pas imaginer ces lieux communs où toutes ces personnes pourraient cohabiter sans que la différence ne devienne un obstacle. Ce n'est pourtant pas si compliqué.

 

Chacun devrait quand même avoir le droit de faire ce qu'il veut, quand il veut. Sans condition. Voilà ma bataille. L'objectif d'une accessibilité universelle en 2015 fixé par la loi de 2005 sur le handicap doit absolument rester dans l'esprit de chacun. Le travail est encore long, trop de lieux restent encore aujourd'hui impraticables. Alors, ensemble, mobilisons-nous et agissons pour cette ville accessible à tous !


*  *  *


Je vous encourage à découvrir et surtout à partager cette campagne extrêmement bien réalisée de l'Association des Paralysés de France (APF) qui illustre parfaitement par des animations les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes en situation de handicap pour réaliser leurs achats de Noël, par exemple. Cette problématique peut bien évidemment être étendue à toute l'année et au quotidien. Pour visionner l'animation, cliquez ici.

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 09:45

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Ces derniers jours est sortie la nouvelle campagne de l'Association des Paralysés de France. Elle se nomme ainsi : « Aider Karine, c'est aussi aider Antoine et Bastien ». L'affiche et la vidéo de cette campagne opposent, ou je dirais plutôt mettent en parallèle, d'une part Karine qui est en fauteuil roulant et d'autre part Antoine avec son fils Bastien en poussette.

 

 

Une fois n'est pas coutume, cette campagne de l'APF est très intéressante et pointe une nouvelle fois du doigt une préoccupation de plus en plus importante à l'époque actuelle : l'accessibilité. Peut-être est-il utile de rappeler qu'encore aujourd'hui, trop de lieux en France restent impraticables – inaccessibles – aux personnes en situation de handicap. Il est question d'une personne en fauteuil roulant qui se retrouve bloquée au bout d'une rue sur le trottoir car il est trop étroit ou comporte un obstacle (je vous parle des poubelles en travers du chemin ou pas?). Il est aussi question d'une personne qui ne peut se déplacer en transports en commun dans sa ville car les équipements ne sont pas adaptés et ne permettent pas l'accès. Parlons également de toutes ces marches à l'entrée des bâtiments qui empêchent certains de se faire soigner chez le médecin, d'aller poster une lettre, de se rendre à la mairie. Et j'en passe.

 

Vous l'aurez compris, les exemples sont nombreux. Trop nombreux, malheureusement. Cette question de l'accessibilité doit vraiment devenir une priorité et un droit offert à tous. Et je pense qu'il est essentiel que cette problématique ne se pose pas uniquement dans le cadre du handicap. En effet, elle peut bien évidemment être étendue aux parents se déplaçant avec leurs enfants en poussettes, aux personnes âgées ayant des difficultés pour se déplacer. Je crois qu'il faut avoir conscience que chacun, à tout âge de sa vie, peut être confronté à un handicap. Qu'il soit temporaire ou non. Et qu'en ça, penser la ville comme un lieu accessible à tous, quelle que soit sa condition physique, ne devrait pas paraître aux yeux de certains comme une utopie. Bien au contraire.

 

      *  *  *

Pourquoi ne pas imaginer et construire ensemble cette ville où chacun serait libre de se déplacer sans difficulté, d'aller à la rencontre des autres ? Après tout, je ne vois pas de raison de faire de distinction entre Karine, en fauteuil roulant et Antoine avec son fils en poussette. L'un et l'autre ont bien le même droit qui est d'aller où ils veulent simplement, d'aller acheter leur baguette, d'aller voir un film au cinéma... et tout cela sans qu'un obstacle se mette en travers de leur chemin.


Alors, on s'y met ?

 

 

Pour soutenir l'APF dans ses actions, vous pouvez faire un don en cliquant ici.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 08:15

Depuis un long moment maintenant, certaines personnes tentent de formuler une pensée unique qui serait de dire que l'enjeu de l'accessibilité à tous est "trop compliqué","trop cher", "impossible". Une pensée unique  acceptée et reprise par le gouvernement et les parlementaires qui ne cessent depuis plusieurs mois de pointer du doigt, dans leurs déclarations et divers rapports, les difficultés et contraintes techniques et financières que représente la mise aux normes d’accessibilité.

Pour le petit rappel, l’obligation d’accessibilité date, en France, de 1975 et n’a pas été suivie d’effets. Trente ans après, le 11 février 2005, une nouvelle loi sur le handicap est adoptée. Elle prévoit notamment que la France (cadre bâti existant, transports…) soit rendue accessible d’ici 2015, sous peine de sanctions. La société doit s’adapter pour accueillir tout le monde, quelles que soient les capacités et déficiences de chacun. Je crois qu'il est essentiel que les intérêts particuliers défendus par les lobbies ne guident pas les pouvoirs publics dans la mise en place de leurs politiques.

Mettons justement directement le doigt sur ce que disent ces lobbies. Car il est important de prendre conscience de l'ampleur du problème. Du danger que de telles pensées soient véhiculées. Je vous laisse en juger par vous-même.

               > L’accessibilité, c’est donner de la confiture aux cochons !

« Dans ma commune, on imposait auparavant aux promoteurs de prévoir dans chaque immeuble deux appartements adaptés. Ils se plaignaient du coût : il faut faire, par exemple, des ascenseurs plus larges. Or, nous avons constaté qu’il était beaucoup moins onéreux de prévoir une montée spécifique pour trois ou quatre appartements réservés aux handicapés. D’ailleurs, les handicapés moteurs adultes nous disent souvent qu’ils préfèrent rester entre eux. »

Colette Giudicelli, sénatrice – Commission des affaires sociales du Sénat – 9 juin 2010

Ce que j'ai envie de répondre : Je crois qu'il y a visiblement un malentendu, les handicapés moteurs, pour la citer, ne souhaitent pas obligatoirement rester entre eux. Au contraire ! Et il me semble surtout indispensable que chacun accède aux mêmes droits que les autres. Sans condition et surtout sans discrimination. Vivre comme tout le monde quand on est en situation de handicap peut aussi être un moteur dans la vie. S'isoler ne semble définitivement pas être la bonne solution...


               > L’accessibilité, rien ne nous y oblige !

« Je vois beaucoup d’élus locaux qui se plaignent mais qui vont au-devant de problèmes, comme avec l’accessibilité des bâtiments. C’est une folie alors que rien ne nous y oblige encore, il y a des gens qui ont déjà dépensé deux fois le budget de la commune pour qu’un handicapé puisse accéder à leur mairie qui est ouverte une fois par semaine. Donc de temps en temps, il faut savoir faire de la résistance.»

Jean-Claude Mathis, député UMP

 

Ce que j'ai envie de répondre : Il est visiblement indispensable de préciser une chose : ce n'est pas parce que la mairie est peu ouverte qu'elle ne doit pas être accessible à tous. Chacun doit être libre et en capacité de se rendre dans le lieu central de sa ville. De pouvoir aller voter, pouvoir se marier, etc... Quelles raisons valables pourraient justifier du fait que l'accès ne soit pas possible à une personne à mobilité réduite ? Que cela ne servait à rien de faire les aménagements ? Irrecevable !


               > L’accessibilité, c’est le désert médical !

La loi sur l’accessibilité des bâtiments pour les personnes handicapées va « accélérer les départs en pré-retraite (des médecins libéraux) ou peser sur la reprise des cabinets dont l’accessibilité va nécessiter des travaux qui ne sont pas toujours réalisables ».

Dr Gilles Tonani, de l’Union régionale des médecins libéraux de Basse-Normandie – Ouest France, 11 février 2012

 

Ce que j'ai envie de répondre : Je crois qu'il parait évident pourtant qu'un médecin doit être en mesure de recevoir tout type de patient, et en particulier des personnes en situation de handicap. Comment justifier que ces personnes ayant justement besoin de soins réguliers ne puissent pas être reçues par leur médecin ? C'est un non sens à mes yeux. L'accès aux soins doit être le même pour tout le monde. Je crois que la préoccupation n'est pas placée au bon endroit. 



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Je trouve vraiment plus constructif de montrer que c'est possible plutôt que de perdre du temps à essayer de démontrer par a+b que cela n'est pas faisable. En noircissant délibérément le tableau. Cette façon de faire ne fait pas avancer du tout le débat. Pourquoi ne pas plutôt dépenser cette énergie dans la recherche de solutions ? Je crois qu'il faut arrêter de repousser le problème éternellement. L'accessibilité à tous doit être une vraie préoccupation et surtout une vraie priorité. Car cela touche énormément de monde, petits ou grands. Et je crois même pouvoir dire que cela ne se résumerait pas uniquement aux personnes en situation de handicap mais également aux personnes âgées, aux parents avec une poussette... Au delà de cette loi, il est important de considérer l'accessibilité comme une norme fondamentale de qualité de vie. 


Heureusement qu'il existe des personnes qui se sentent concernées par cet enjeu d'accessibilité à tous. Il en faut. Surtout parce qu'il est important de montrer que c'est possible de le faire. Que ce n'est pas si compliqué que cela, quand on y met du sien ! La première des choses essentielles pour moi est de comprendre pourquoi une telle loi est mise en place. Comprendre la problématique. Prendre conscience que beaucoup de personnes en France sont en difficultés quand il s'agit de faire ses courses, se rendre à la pharmacie, se faire soigner, retirer de l'argent, prendre les transports en commun dans sa commune. Et les exemples pourraient encore être nombreux, croyez-moi.


Il y a donc des personnes à qui on a essayé de dire que ce n'était pas possible mais qui ont tenté l'expérience quand même. Et ils ont réussi avec succès, en ne se laissant pas décourager. Je trouve ça beau que des personnes se sentent, d'une certaine manière, investies d'une mission. Mission qui consisterait à offrir les mêmes droits à tous. Quelque soit leur situation. Ils sont commerçants, hôteliers, transporteurs, médecins, architectes… Leur point commun : s’être rendus accessibles. Avant le délai de 2015. Les journalistes du magazine Faire Face les ont rencontrés, aux quatre coins de France, pour savoir pourquoi ils avaient décidé de se mettre aux normes, les difficultés éventuelles rencontrées mais surtout si ça leur avait apporté quelque chose et quoi. Tour d’horizon de ces personnes qui illustrent bien que « l’accessibilité, c’est possible ! »

 

> « Cela allait de soi que les personnes en situation de handicap aient une complète autonomie. »

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Une épilation, un soin du visage ou un massage ne sont pas toujours des petits plaisirs accessibles quand on est une personne à mobilité réduite. Delphine Bossard en sait quelque chose. Dans le précédent institut de beauté où elle était employée, rien n’était prévu pour faciliter l’accueil des clientes handicapées. « J’ai deux amies en fauteuilIl fallait les porter quand elles venaient pour un soin. »


Aussi, quand elle décide d’ouvrir son propre établissement en 2011, baptisé Enéa, dans le petit centre commercial Plaisance à Orvault près de Nantes (44), la jeune femme entreprend les travaux nécessaires, conseillée par ses amies handicapées. « Je ne me suis pas posé la question du surcoût, 30 % au final. Cela allait de soi que les personnes en situation de handicap aient une complète autonomie. »


Portes des cabines coulissantes et d’une largeur adaptée, comptoir d’accueil à la hauteur requise, elle s’équipe aussi de tables de soins électriques et hydrauliques afin d’en faciliter l’accès, sans oublier douche et toilettes adaptées. « Il faut penser à une somme de petits détails très importants. Les roues de fauteuil glissent sur un sol mouillé, c’est pourquoi j’ai choisi un revêtement de sol en ardoise. »


Aujourd’hui, le bouche à oreille commence à fonctionner. « Cette cliente atteinte de spina bifida vient deux fois par mois pour des soins minceur car elle a des problèmes de poids liés à sa pathologie. Dans mon institut, même les soins s’adaptent au handicap de chacun. »  

 

Texte Claudine Colozzi – Photo Sébastien Salom-Gomis

 

 

> « Un pharmacien, ça doit être accessible à tous, c’est logique ! »

En janvier 2010, lorsqu’elle a réaménagé sa pharmacie dans le XIe arrondissement parisien, Danielle Setti en a profité pour mettre son enseigne aux normes d’accessibilité. La marche « d’au moins 10 centimètres » à l’entrée de son officine a été supprimée : l’accès se fait désormais de plain-pied par une porte automatique. « On a maintenant une pente au sol, juste après l’entrée, mais elle est à peine perceptible », souligne la pharmacienne. À l’intérieur, les espaces de circulation ont été élargis et le nouveau comptoir dispose d’une tablette à hauteur pour les éventuels clients en fauteuil roulant.

 

« Dans mon ancienne officine, cela m’énervait que des personnes ne puissent pas entrer, confie-t-elle. Un pharmacien, ça doit être accessible à tous, c’est logique ! Je ne voulais plus rencontrer ce genre de situation. » Ces aménagements ont donc d’emblée fait partie du projet d’embellissement. Pragmatique, la pharmacienne ne voit pas en quoi ils auraient pu représenter des difficultés techniques ou même un surcoût.

 

«  Quand on refait tout du sol au plafond, c’est quand même simple : on supprime des obstacles ! Et puis, des travaux, ça a toujours un coût au départ, quoi que vous fassiez. Après, vous faites des choix en fonction de votre budget. Regardez les prix du carrelage : ils vont du simple au double ! » Danielle Setti, elle, a opté pour une pente douce qui se fond dans le décor de sa pharmacie. 

 

 Texte Aurélia Sevestre – Photo Albin Millot

 

 

> « C’est un confort appréciable pour les patients, notamment les nombreux parents avec une poussette. »

 

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C’est l’un des trop rares cabinets médicaux accessibles de France. À Laon, la préfecture de l’Aisne (02). « Nous avons profité des travaux d’extension du bâtiment, en 2011, pour le rendre accessible », explique le docteur Hubert Fricoteaux, qui partage les locaux avec deux confrères, un infirmier et une diététicienne. Jusqu’alors, une dizaine de marches rendait l’entrée inaccessible aux personnes en fauteuil roulant et malaisée à tous les patients à mobilité réduite. Aujourd’hui, une rampe en pente douce permet d’y pénétrer facilement. Des toilettes aux normes ont également été réalisées.

 

« L’architecte qui a conçu les plans nous a proposé ces aménagements. C’était une obligation légale pour obtenir le permis de construire. Et puis, c’est un confort appréciable pour les patients. Notamment pour les nombreux parents qui viennent au cabinet avec une poussette. » Les patients en situation de handicap restent, en effet, très rares. « Même si ce n’était pas notre motivation, nous pensions qu’ils viendraient au cabinet. »


Les travaux ont été intégralement financés par la société civile immobilière, propriétaire du bâtiment, constituée par les professionnels qui l’occupent. « Je ne connais pas le montant qu’ont coûté les aménagements d’accessibilité. On ne les a pas chiffrés car ils s’inscrivaient dans un projet global. Nous n’avons pas raisonné en termes de surcoût : ces travaux devaient être faits, on les a faits. » 


Texte Franck Seuret – Photo Albin Millot

 

*  *  *

Voici un des extraits de la nouvelle campagne de l'APF (Association des Paralysés de France) contre les lobbies. Simple, percutante. Efficace.

Ces derniers mois, leurs campagnes de pub cherchent à sensibiliser la population à l'enjeu de l'accessibilité. Je vous en parlais ICI et . Je les trouve justes car elles pointent du doigt les réelles problématiques auxquelles sont confrontées chaque jour les personnes en situation de handicap. On ne peut plus se taire à ce sujet. Il faut faire du bruit. Le plus possible, d'ailleurs. Car le combat reste malheureusement encore long et le besoin est pourtant si urgent. Une France accessible à tous sans condition est un doux rêve qu'il faut se donner les moyens d'atteindre. Sans attendre. 

> On leur a dit que ce n'était pas possible mais ils l'ont fait !


*  *  *

 

Peut-être est-ce utile de le rappeler: le handicap ou la maladie ne permettent malheureusement pas de compromis, malgré ce qu'ont l'air de penser certaines personnes. Penser que c'est "intégriste de défendre l'accessibilité" est absurde !


Ne laissons pas les idées fausses des lobbies défaire la loi. Cette loi qui parle de choses essentielles telles que l'égalité des droits et des chances. À tous, sans exception. Il est dit notamment que "les conditions d'accès des personnes handicapées doivent être les mêmes que celles des personnes valides ou, à défaut, présenter une qualité d'usage équivalente."

Si vous aussi vous pensez que l’accessibilité relève de l’intérêt général, soutenez toutes celles et ceux qui se sont engagés dans la mise en accessibilité de la société. Encouragez toutes celles et ceux qui sont prêts à le faire dès demain. Dites oui à l’accessibilité en signant la pétition !

 

Pour dire oui à l'accessibilité, cliquez ICI.

 

N'écoutez pas les lobbies !

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 21:50
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Je vous parlais récemment de la nouvelle campagne publicitaire de l'Association des paralysés de France (APF) pour sensibiliser le grand public au manque d'accessibilité de chacun des lieux parcourus au quotidien par une personne en situation de handicap.

* * *
Les trois photos de cette campagne ainsi que le message fort font pas mal parler d'eux.

Et c'est tant mieux. Mais c'est insuffisant.

Mais surtout, il faut continuer à faire du bruit.

Parce que le combat est vraiment trop important pour le laisser se mener seul et en silence!

* * *

Dans la cadre de cette campagne institutionnelle "Supprimons les obstacles qui paralysent", l'APF lance son spot TV. Axé sur le thème de l'accessibilité, ce spot marque une rupture avec les codes habituels des spots publicitaires TV. Diffusé depuis hier, ce spot sera visible sur les principales chaines de télévisions hertziennes et du câble durant le mois de décembre 2012 et le début d’année 2013.

Je vous laisse découvrir la vidéo ci-dessous:

* Campagne réalisée gracieusement par l’agence BDDP & Fils.

L'originalité du spot réside dans l'absence de musique et de voix off. Cette plage silencieuse au milieu des fonds sonores souvent forts des autres spots publicitaires attirera l’attention du téléspectateur et suscitera sa curiosité.
 
Le message délivré en silence s'apparente aux problèmes quotidiens des personnes en situation de handicap : on les voit peu, on ne les entend pas, mais elles sont en colère !
 
C’est un coup de poing silencieux sur la table.

* * *
Parce qu'il n'y a pas plus clair, je vais remettre par écrit tous les obstacles cités dans le spot publicitaire. Il est évident que cette liste pourrait tout à fait être complétée. Et pas qu'un peu. Parce que se déplacer en fauteuil roulant, par exemple, c'est être confronté chaque jour, chaque semaine à ces nombreuses difficultés. 

Portes trop étroites.
* Ne pas pouvoir rentrer quelque part, juste à cause d'une porte. C'est rageant.

Toilettes inaccessibles.
 * Ça, c'est vraiment quelque chose de très difficile à vivre.

Bus sans rampe d'accès.
 * Autant dire qu'il serait préférable que ce genre de chose se produise de moins en moins à l'avenir. En fait, non. Plus jamais.

Guichets trop hauts.
* Il est tout à fait humiliant de ne pas pouvoir régler ses achats comme tout le monde à la caisse d'un magasin. Parce que généralement, inutile de vous dire qu'on se fait remarquer. Et pas pour les bonnes raisons. Que ce soit clair.

Trottoirs encombrés.
* C'est la difficulté que je rencontre le plus souvent. Tous les jours. Je me rends seule en fauteuil à mon bureau, chaque matin. Et chaque matin donc, je me retrouve face à des poubelles jetées n'importe où sur le trottoir. Ou bien alors à une voiture stationnée devant le passage piéton m'empêchant de descendre du trottoir et m'obligeant à retraverser tout le trottoir en sens inverse pour trouver une autre bordure où descendre. Ça, j'adore. Et les voitures stationnées sur les trottoirs et ne laissant pas suffisamment de passage pour un fauteuil roulant. On ne les compte plus.  

Distributeurs de billets inaccessibles.
 * Oui, et donc on fait comment quand c'est comme ça ? On fait la manche ?

Rayons de magasins étroits.
 * En tant que femme, ne pas pouvoir faire son shopping en toute liberté. Ne pas pouvoir accéder à l'article qui nous fait rêver: la rage. Parce que demander un coup de main à la vendeuse pour l'attraper et se sentir comme un enfant. Non, merci.

Ascenseurs en panne.
 * Ça, c'est la deuxième difficulté que je rencontre le plus souvent. Et notamment dans le métro. Je vous explique. Je pars d'une station A pour me rendre à une station B. Seulement, mauvaise surprise: l'ascenseur est en panne à la station B. Je ne peux pas rejoindre la surface. Que faire, me direz-vous ? Et bien, c'est très simple (hum, ironie...) je dois reprendre le métro pour descendre à la station C (qui ne faisait pas partie de mon itinéraire initial) et rejoindre la surface pour immédiatement rentrer à nouveau dans le métro mais en le prenant cette fois-ci dans l'autre sens. Et seulement après toutes ces étapes laborieuses, j'aurai l'immense joie et honneur de pouvoir descendre à la station B. Que j'aurai déjà du rejoindre, il y a déjà vingt minutes de cela. Comment ça, les handicapés n'ont pas tout leur temps ?

* * *

Espérons que le silence de cette campagne TV fasse du bruit.

Chacun peut y contribuer en partageant l'information. Parce que sensibiliser est déterminant.

Alors, je compte sur vous !
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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 20:15

Aujourd'hui, j'ai trouvé cette campagne de pub vraiment percutante de l'Association des Paralysés de France. Il m'a semblé essentiel de la relayer car il faut qu'elle fasse le plus de bruit possible. Cette campagne se titre ainsi "Supprimons les obstacles qui paralysent".

Pas mieux. Je trouve cette phrase extrêmement forte et lourde de sens. Il est mis en avant le fait que certains lieux importants dans une ville ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap. 

Le message de l'APF est très clair. Je vous en cite une partie:
"Cette nouvelle campagne a pour objectif de sensibiliser le grand public aux difficultés auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap, et à montrer les combats que l'Association des Paralysés de France mène pour supprimer ou limiter ces difficultés.
Le message : un lieu inaccessible est un lieu que l'on interdit aux personnes en situation de handicap, un lieu qui exclut.
Le ressort principal de la campagne est de sensibiliser l'opinion publique de manière directe, en l'amenant à trouver scandaleux que de très nombreux lieux, a fortiori fréquentés dans le cadre d'activités de la vie quotidienne, soient totalement interdits à toute une catégorie de la population."


Je vous laisse découvrir ci-dessous les trois visuels de la campagne de pub. Vous m'en direz des nouvelles... Je suis curieuse de connaitre vos réactions et ce que vous en pensez !

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Ce manque d'accessibilité en ville est une réalité. Je rencontre chaque jour des difficultés dans mes déplacements en fauteuil roulant. Par exemple, je ne peux pas sortir boire un verre ou diner au restaurant où je veux sans prendre certaines dispositions. Il faut toujours que je prenne la peine de vérifier que le lieu est bien accessible. Et bien souvent la réponse est non. Des marches à l'entrée ou alors un espace vraiment trop petit pour accueillir et faire circuler un fauteuil. Il m'est arrivé également à deux reprises de ne pas pouvoir assister au mariage de deux de mes amies parce que la salle de cérémonie était à l'étage sans ascenseur (le maire refusant de descendre la mariane dans la salle du bas pour que je puisse y assister..) ou alors carrément la mairie elle-même n'était pas accessible pour moi (pas de rampe d'accès à l'entrée permettant de franchir la volée d'escalier).

Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine de l'accessibilité aux personnes en situation de handicap. Il n'y a pas très longtemps, on a reparlé de la Loi Handicap avec l'échéance de 2015. Justement parlons en. Cette loi, c'est quoi ?

"Ces dispositions posent le principe de l'accessibilité à tous et, notamment, aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, des locaux d'habitation, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des lieux de travail. Ce principe s'applique à tous les bâtiments neufs ou faisant l'objet de travaux importants. Pour les établissements recevant du public, la loi prévoit en outre la mise en accessibilité des bâtiments existants au plus tard dans un délai de 10 ans, soit au 1er janvier 2015."

 

Le problème, c'est qu'il semble que pas mal de monde traine les pieds pour le faire. Prétextant un cout trop important ou des démarches trop compliquées. Cela est irrecevable. Donner les mêmes chances à toutes les personnes, quelle que soit leur situation, ne devrait pas dépendre d'une loi imposée. Mais bien du bon sens, je dirais. Mais là, le bon sens, tout le monde n'en dispose pas je pense. Et c'est bien là que les choses risquent de se compliquer parce qu'ignorer les conséquences de travaux non réalisés aux normes d'accessibilité n'est pas rendre service à la société. Par exemple, trouvez-vous normal qu'une personne en fauteuil roulant ne puisse pas se rendre dans une mairie pour voter ? Ou alors, qu'elle ne puisse pas se rendre au cabinet médical pour se faire soigner parce que personne ne veut prendre la peine d'installer une rampe pour franchir quelques marches ? Bien souvent les bureaux de poste ne sont pas accessibles non plus. Poussons la démonstration encore plus loin. Admettons, j'habite une commune où la mairie n'est malheureusement pas accessible pour moi, cela signifierait-il que je n'aurai pas la possibilité de me marier en face de monsieur le Maire ? Peut-on raisonnablement admettre ce genre de chose?

***
Le handicap ne permet pas de compromis. Cette échéance à 2015 doit être maintenue à tout prix. Alors, ensemble, tentons de faire bouger les choses en faisant comprendre pourquoi il est indispensable de rendre les lieux publics accessibles à tout le monde. Comprendre que cela ne devrait pas être considéré comme une contrainte mais bien comme la liberté offerte à TOUS

Si vous souhaitez soutenir l'association des Paralysés de France dans ses combats, faites un don en cliquant ici.
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