Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !
Il y a des jours où rien ne va. Tu le sais dès que tu ouvres les yeux, ta journée sera pourrie. Le mauvais temps n'arrange décidément rien puisque tu as pris la pluie pour aller bosser ce matin et que tu es arrivée trempée au bureau (si je vous donne l'image d'un sceau d'eau que l'on m'aurait jeté à la figure, cela vous parle ?). Bref, pas youpi. Envie de rien, esprit et corps au ralenti. Le weekend terminé n'a pas joué son rôle de chargeur de batteries. Je suis fatiguée, vidée, de cette fatigue qui vous anesthésie le cerveau et les muscles et vous laisse le moral en berne. C'est simple, aucune pensée réjouissante ne m'a traversée l'esprit depuis ce matin, à part peut-être l'idée de retrouver mon lit et ma couette ce soir. Mais même cette idée me fout le moral en l'air. Parce que, franchement, commencer une nouvelle semaine avec l'impression d'en avoir déjà une dans les pattes n'est pas une sensation follement agréable.
Aujourd'hui, dimanche 3 juin, c'est une journée un peu particulière. Le jour où les mamans sont à l'honneur. Alors ce billet sera tout particulièrement dédié à la mienne. Parce que c'est important d'avoir une maman auprès de soi tout au long de sa vie.
Ma maman l'est et l'a toujours été. Bien sûr, cette relation a évolué au fil des années. Voilà presque trente ans qu'elle m'accompagne dans les épreuves de la vie: les bonnes comme les moins bonnes. Car je dois reconnaître que je suis tout à fait consciente que certaines années ont parfois dû être pénibles et douloureuses pour toi en tant que maman. Je sais que l'annonce de ma maladie quand j'étais jeune a laissé une trace indélébile dans ton coeur de maman. Pourtant, tu t'es toujours battue pour moi, pour que je sois bien. Que je ne manque de rien. Tu as toujours pris le temps de m'accompagner à chacun de mes rendez-vous à l’hôpital. Pris le temps de me soutenir à ta manière quand ces heures là me laissaient le coeur en peine. Tu m'as laissé avoir mes propres combats, mes propres chemins vers l'acceptation du handicap, à mon rythme. Tu n'étais jamais loin, toi la maman inquiète. Pourtant, il y a eu un âge où toi et moi avions plus de difficultés à communiquer et à nous comprendre. Je pense à la période de l'adolescence où, de toutes façons, on rejette à peu près tout. A cette époque, je n'ai pas su voir que, malgré les conflits, tu étais là pour moi. Je ne l'ai réalisé qu'il n'y a que quelques années. Quand j'ai compris un jour que si j'en suis là où j'en suis dans ma vie d'adulte, c'est aussi grâce à toi. Car tu m'as donné les armes pour affronter cette vie qui peut être si dure parfois. Tu ne m'as jamais considérée comme quelqu'un de différent et cela m'a rendue forte, j'en suis convaincue. Au point qu'aujourd'hui, je me surprends à me dire que j'ai parfois tendance à occulter le fait que je suis malade car j'ai appris à grandir en passant outre.
Aujourd'hui, je suis une adulte et pourtant j'ai encore besoin de toi. Pas autant que par le passé lorsque j'étais enfant ou ado. Mais tu as une place à part entière dans ma vie. Dans une relation d'adulte à adulte. Cela me plait bien. Nous ne nous appelons pas tous les jours, au contraire. Pourtant, je sais que si j'ai besoin d'un coup de main ou si j'ai besoin de quelque chose, tu répondras présente. Et c'est bien là l'essentiel. Le vendredi que tu es venue passer chez moi il n'y a pas longtemps était très sympa. Je me suis dit qu'il serait agréable de faire cela plus souvent. Des instants mère - fille où chacune y va de ses petites confidences.
Tous ces mots pour te dire qu'aujourd'hui en particulier et tous les autres jours de l'année, je suis fière que tu sois ma maman. Je te souhaite une bonne fête.
Oh la la, que le temps file cette semaine. J'ai plein d'idées d'articles en tête et un besoin compulsif de les mettre par écrit mais je n'ai pas assez de temps pour les rédiger. Pfff... ça m'énerve un peu mais bon, chaque chose en son temps. Alors, je prends note évidemment de ces idées, parce que sinon je les oublie, et puis dès que je peux, je vous raconte tout ça !!
Allez, je vous laisse avec cette chanson de The Pretenders sortie en 1994 (Oh, ce n'est pas si vieux, tiens !).
Pour les plus chanceux, ce weekend durait trois jours. Trois jours pendant lesquels le soleil et la chaleur étaient de retour. Il n'était pas trop tôt me direz-vous. Je suis d'accord. Je ne vous apprends rien si je vous dis que du coup les perspectives d'activités étaient beaucoup plus diverses que les semaines précédentes. En ce qui me concerne, dès que j'aperçois le soleil ou le ciel bleu à peine les yeux ouverts le matin, je sais que ma journée sera bonne ou en tout cas meilleure que d'habitude. Vous imaginez donc ma joie samedi matin quand j'ai vu qu'il faisait déjà beau et chaud. Ni une ni deux, les tongues et le petit top sont de sortie. Parce qu'eux aussi en ont eu marre d'être enfermés tout l'hiver... Au programme de ce jour: notre premier barbecue de l'année sur la terrasse. Pour cette occasion, nous avons convié nos amis afin de partager ce premier vrai moment d'été convivial. Nos papilles se réjouissent sous l'odeur de grillade, le rosé, la salade composée. Tout ce qui fait la joie de ce genre de moments. Les sourires et la bonne humeur sont au rendez-vous. Chacun y va de sa petite histoire à raconter. Les rires envahissent l'air si calme et apaisant. C'est l'occasion de prendre des nouvelles de tous car malheureusement, on ne se voit pas aussi souvent qu'on ne le voudrait. Le repas traine en longueur au point de sortir de table en fin d'après midi et de prolonger cet instant en allant se promener tous ensemble jusqu'au centre ville. Se quitter sur la promesse de remettre ça très bientôt.