Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !
Pour affronter le chemin de la vie, il est essentiel selon moi d'être bien accompagné. Car ce chemin est sinueux et nécessite parfois de trouver du soutien. Ne pas affronter les épreuves seul. Pour cela, il existe quelque chose d'assez exceptionnel et magique: l'amitié. La vraie, l'authentique. Je ne vous parle pas ici de simples copains ou copines. Non, je vous parle ici de véritables amis. Dont le nombre se compte généralement sur les cinq doigts de la main. Et encore. Pour les plus chanceux.
L'amitié inconditionnelle, évidente. Facile. Celle qui vous met à l'aise, ne vous prend pas la tête. Ce sentiment rassurant qui vous permet parfois d'affronter les obstacles plus sereinement. En sachant que quelqu'un sera là pour vous rattraper au vol si les choses ne se passent pas comme prévu.
Un ami est quelqu'un avec qui nous sommes capables de nous mettre le cœur à nu. Sans tabou, sans complexe. Un vrai ami est celui avec qui nous partageons les bons comme les mauvais moments. Qui répondra toujours présent le moment venu. Ou à l'inverse qui saura s'effacer lorsqu'il le faudra. Quelqu'un qui s'inquiétera d'un silence. Qui saura quand cela ne va pas et qui saura faire le nécessaire.
L'amitié est précieuse. Elle permet d'avoir le courage d'affronter la vie. De se sentir suffisamment solide pour tenir le coup et ne pas céder au premier moment difficile qui vient se mettre en travers de notre chemin. L'amitié permet l'échange. L'ouverture aux autres. On ne peut raisonnablement pas imaginer de vieillir sans connaître quelqu'un qui saura nous voir grandir, évoluer à ses côtés. Qui saura nous dire si nous prenons le mauvais chemin, la mauvaise direction. Qui n'hésitera pas à nous dire des choses que l'on n'a pas envie d'entendre par moment. Un ami est une personne qui nous choisira et nous acceptera tel que nous sommes. Et qui ne cherchera pas à nous changer et nous modeler à son image.
Être ami avec quelqu'un, c'est se soucier de lui. Vraiment. De s'inquiéter de ce qui se passe dans sa vie, comme si cela concernait notre propre vie. C'est avoir le cœur qui fait mal quand il lui arrive quelque chose de malheureux. Ou alors d'avoir les yeux qui pleurent de joie quand un événement heureux se produit dans sa vie.
L'amitié est une chose dont il faut prendre soin. À chaque instant.
Il faut se battre pour les gens qu'on aime dans la vie. Car rien n'est acquis.
♥ ♥ ♥
« Le temps confirme l'amitié. » Henri Lacordaire
Ces derniers jours, j'ai un sommeil agité. Mes nuits ne sont pas franchement reposantes. La raison est simple: je fais beaucoup de cauchemars. Tous plus bizarres les uns des autres, je dois l'avouer. Je me demande comment le cerveau réussit à associer parfois des choses qui n'ont rien à voir ensemble sur le papier. Parce que le résultat n'est pas toujours fameux. Et encore moins agréable.
Ce matin, je me suis demandée pourquoi justement dans ces cauchemars que je fais, il est question d'éléments du passé. Des choses auquelles je ne pense plus. Auxquelles je n'ai plus envie de penser. Pourtant cela se produit, malgré moi. Je me réveille souvent en étant perturbée. Bousculée par ces souvenirs qui s'incrustent dans mes rêves. Sans y être invités. Au contraire.
Le fait d'être contrariée la journée a t-il des conséquences sur nos nuits ? Le cerveau prend-il l'habitude de formaliser ces réflexions à travers des éléments du passé, perturbateurs ? Est-ce que c'est une manière pour lui de faire le tri ? Comme pour évacuer le surplus d'informations entassées dans notre tête ? Parce que j'ai du mal à trouver des raisons valables à l'intrusion du passé dans mes nuits.
Je préfère quand mes rêves me font voyager. Quand ils me font du bien. Pas quand ils me replongent la tête dans des souvenirs oubliés. Ou ignorés. Quel est le message à comprendre ? Que je suis perturbée ? Ou tout simplement dois-je considérer ces cauchemars comme un moyen qu'à mon esprit de laisser s'envoler pour toujours des choses, des souvenirs qui ne font plus partie de moi. De ma vie. À vrai dire, je crois que je préfère voir les choses de cette façon là...
Le printemps commençant à trouver ses marques ces derniers jours, il est devenu très plaisant de penser à toutes les petites tenues sympas que l'on va pouvoir porter. Adieu les cols roulés, les gros pulls de laine. Ma garde robe préférée va pouvoir à nouveau prendre l'air. Et ne plus être enfermée dans le noir, les vêtements tous entassés les uns contre les autres. Moi, grande frileuse que je suis, j'accueille avec grande impatience ces degrés supplémentaires et les rayons du soleil. Cette jolie lumière qui envahit nos journées jusque de plus en plus tard le soir.
Seulement voilà, qui dit nouvelles petites tenus, dit se sentir bien dans son corps. Pour arrêter de se cacher derrière des épaisseurs de vêtements. Comme chaque années, l'hiver et ses plats riches ont laissé quelques kilos superflus sur leur passage. Me voilà donc envahie par l'idée de les faire disparaitre. J'ai donc entamé un régime, il y a presque un mois et demie de cela maintenant.
Attention quand je dis régime, libre à chacun de mettre ce qu'il veut derrière ce mot grossier. Pour ma part, cela consiste à rééquilibrer mon alimentation. Réduire les quantités. Les degrés supplémentaires encouragent à se laisser tenter par des crudités. Parce que moi, perso, manger froid en hiver, je n'y arrive pas. Donc là, je me creuse la tête pour trouver des plats sympas à cuisiner avec des légumes frais. Je réduis juste les graisses inutiles.
Je fais quelques sacrifices. Notamment, moi qui adore faire de la pâtisserie parce que ça me détend. Je laisse désormais un peu au repos mon si joli robot de cuisine. Mon meilleur pote dans ce domaine. L'inconvénient de faire des petits gâteaux, c'est qu'après, il faut tous les manger. À la limite, en ce moment, je voudrais juste pouvoir les faire, avoir plaisir à les réaliser. Mais ne pas avoir à les déguster derrière. Espoir, espoir quand tu nous tiens...
Mais pour que ce régime tienne dans la longueur, je sais que je dois m'accorder des petits plaisirs de temps en temps. Sinon je ne tiendrai pas, je le sais. Trop de frustration peut avoir des conséquences désastreuses derrière. Arriver affamé au repas du soir par exemple est une très mauvaise idée. Je m'autorise donc des petits écarts de temps en temps. C'est essentiel.
Bref, tout ça pour dire que depuis plusieurs semaines, je me suis mis un objectif en tête. Avec une espèce de date buttoir: mon départ en vacances le 1er Mai. Parce que j'ai envie de partir en voyage l'esprit léger, en étant bien dans mon corps. Pouvoir porter des petites robes sans passer mes journées à me trouver trop grosse et me pourrir la tête. Aujourd'hui, je suis fière de ne pas avoir craqué. Je vois que mes efforts commencent à porter leurs fruits. Je flotte un peu dans mes vêtements. Je me sens un peu plus fine. Tout cela est très encourageant car je me dis que je n'ai pas fait tout cela pour rien. Je n'ai pas de balance chez moi donc je ne peux pas savoir précisément combien j'ai perdu mais je me fie à mes yeux, mes sensations. Mes vêtements parlent pour moi, aussi.
Je trouve que savoir tenir ses objectifs est très important. Et surtout très valorisant. L'esprit a selon moi un grand pouvoir sur le corps. Il faut y aller petit pas par petit pas. Ne pas mettre la barre trop haute. Sinon, c'est la déception assurée. Moi, je dis qu'il n'y a pas de petites victoires dans la vie !
♥ ♥ ♥
« Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier. » William Shakespeare
La semaine dernière France 5 a diffusé un documentaire très touchant "Je marcherai jusqu'à la mer." Il retrace l'histoire d'Alex qui, à 18 ans, est tombée, tête la première, dans un escalier en marbre. S'ensuivent neuf mois de coma. Puis un corps brisé, qui ne répond plus. Enfermée plus de deux ans dans un "locked-in syndrome", elle en sort miraculeusement mais reste muette pendant cinq ans.
Petit à petit, alors que les médecins la disent condamnée à l'état végétatif, elle regagne l'usage de ses membres, puis celui de la parole. Tout cela en partie grâce à l’aide de son père qui, jamais, n’a renoncé à voir, dans ce corps immobile et muet, sa fille chérie. "J’ai toujours pensé qu’elle était vivante, qu’elle allait s’en sortir. Quand je voyais ses yeux bouger, on me disait que c’était mon imagination." Voilà maintenant dix-sept ans qu'Alex se bat chaque jour contre son corps. Des années de séances de rééducation pour dépasser la paralysie, regagner un peu d'autonomie et vivre pleinement sa vie de femme... Et pourtant, Alex vit son handicap comme une opportunité.
Elle a une phrase au début du documentaire qui m'a beaucoup émue et qui a trouvé écho en moi:
“Au début, ça a été dur d’apprendre à me battre mais, petit à petit, c’est devenu une philosophie.”
Cette façon de voir la vie est tellement juste. Tellement optimiste. Comme une manière de prendre positivement les épreuves de la vie qu'elle a pu traverser. Comme si rien n'arrivait sans raison.
Aujourd'hui, Alex s'efforce de mener sa vie tambour battant, en multipliant les expériences et les défis, en se battant pour vivre sans limite et sans tabou en dépit de son handicap. Saut en parachute, équithérapie, séance de slam, rencontre avec Grand Corps Malade… Une vie à cent à l'heure !
Elle a passé deux années au centre de rééducation de Berck. Là, elle s’était fait la promesse, un jour, de traverser en marchant la grande plage de sable jusqu’à l’Océan. C'est une promesse qu'elle a tenu, la tête haute et le sourire jusqu'aux oreilles. Avec une telle fierté dans le regard. Cette image est sublime à voir. Porteuse d'un grand espoir. Montrant qu'après tout rien n'est impossible dans la vie. Que tout peut s'obtenir à force de volonté et de courage.
Ce portrait de 52 minutes est celui d'une belle jeune femme vivante. Une femme vraie. En accord avec ce qu'elle est. De la pointe de ses orteils à la racine de ses cheveux, son corps entier crie son envie d’exister. Son histoire, son parcours donnent une grande leçon de courage. Alex est forte et digne face à son handicap. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Comme elle le dit à un moment "j'aurai tout le temps de me reposer quand je serai vieille !" C'est aussi ma façon de voir la vie. Comme si tout dans la vie avait une date d'expiration et qu'il fallait profiter à fond de chaque instant. Car tout peut s'envoler très vite...
Parfois dans la vie, certaines épreuves suffisent à nous faire baisser la tête. À être découragé. Dans ces moments là, il faut s'accrocher à quelque chose pour tenir le coup. Ne pas craquer. Il est important de garder espoir malgré la noirceur environnante. Se dire que les choses vont forcément s'améliorer d'une manière ou d'une autre. Il ne peut raisonnablement pas en être autrement. À quoi bon être sur terre sinon ?
S'accrocher à ses rêves permet de ne pas perdre pied et de trouver une raison suffisante pour ne pas s'avouer vaincu. Prendre le temps de digérer les soucis. Se taire, seule. Réfléchir. Et puis, rebondir. Se dire que demain sera meilleur et retrouver une énergie un peu absente ces derniers temps.
Faire des projets. Avancer. Planifier des vacances au soleil pour la fin du mois. Se dire que cela nous fera le plus grand bien. Que ce petit projet nous aide à ne plus trop redouter demain. Avoir hâte de sentir le soleil sur sa peau, prendre des couleurs. Oublier l'hiver si long. Laisser le quotidien, la routine à la maison. Et tout oublier le temps de quelques jours. Pour revenir apaisé, reposé. L'esprit libéré. Prête à affronter de nouveau la vie. Et sa réalité.
Voilà le rêve auquel je m'accroche ces jours-ci pour tenir le coup. Rêver est essentiel dans la vie. Cela permet de s'évader un peu. Même si chacun des rêves ne sont pas réalisables dans l'immédiat, il ne faut pas perdre espoir de les voir prendre vie un jour prochain...
♥ ♥ ♥
« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité. » Antoine de Saint-Exupéry
Les battements de mon cœur
Ne cesseront pas ma belle erreur
En langage des cils
Mes grands yeux disent: ainsi soit il
Ma peau, mon bel amant
Sa température plus un cran
En langage du corps
Dit sert moi vite et bien, serre moi fort
Love I don't know
Nothing about love you know
Hold me 'til the day is done
Oh my love Let's have some fun
Les voisins de dessus, cognent à grand coup de massue
Mais le sommier sonore,
Grince, grince, toujours plus fort
Nos corps sont confondus,
Nos âmes mélangées, fondues
Des gens y'en a des tonnes
Mais chez toi j'aime le moindre atome
Love i don't know
Nothing about love you know
Hold me 'til the day is done
Oh my love Let's have some fun
Les battements de mon cœur
Ne cesseront pas toute a l heure
Car je t ai dans... la peau
Et moi quand j'aime, quand j'aime c'est marteau
Je fais toutes les erreurs
Je pleure, je fouille, sonne la terreur
Je fais aussi plein d'effort
Oui sert moi vite et bien , serre moi fort
L'amour, tu n'y connais rien
L'amour, je n'y connais rien
Ma peau mon bel amant
Sa température + un cran
En langage du corps
Dit serre moi vite et bien , serre moi fort
Love i don't know
Nothing about love you know
Hold me 'til the day is gone
Oh my love Let's have some fun
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Love Song - Vanessa Paradis
composé par Benjamin Biolay
Nouveau single de son prochain album