Je crois que parfois il ne faut pas attendre que les choses arrivent, il faut les vivre. Sans attendre. J'ai souvent l'impression que beaucoup de personnes courent après quelque chose, sans jamais l'attraper. Comme le bonheur. Pour ma part, je me réjouis d'un rien. Une toute petite chose peut me faire sourire. Éclater de rire. Et me rendre heureuse.
J'ai toujours été convaincue que prendre la vie avec légèreté est probablement le secret pour être capable d'affronter les épreuves difficiles. Il y a tellement de choses qui peuvent venir nous blesser, nous contrarier. Alors autant essayer de trouver de la joie dans de petites choses. À chaque instant.
Et puis aussi, je veux vivre à fond, tant que ma maladie me le permet. Parce qu'après tout, je ne sais pas de quoi demain sera fait. En même temps, qui le sait ? Mais je dois reconnaître qu'être malade m'apprend à vivre les choses sans attendre. C'est peut-être curieux mais c'est comme si je me disais parfois que la vie a une date d'expiration.
Du coup, j'ai tendance à être montée sur pile électrique. À faire plein de choses, tout le temps. Sans réellement penser à la fatigue que cela pourrait engendrer. Certains de mes proches se demandent parfois où je trouve toute cette énergie. Je ne sais pas. Je réponds souvent que je me reposerai quand je serai vieille. Parfois, la fatigue me rattrape. Mais cela ne dure jamais longtemps.
À quoi bon attendre ? Le temps passe bien trop vite, je trouve. À force de dire, un jour je ferai ci, un jour je ferai ça, rien ne se produit. Rien ne se vit. Je ne voudrais pas me réveiller un matin en ayant des regrets. En me disant que j'ai loupé des choses. Que j'aurais du faire telle ou telle chose. Non.
Autant que possible, j'essaie de ne pas me mettre trop de barrières. Si ça me tente, je le fais. Je n'attends pas. J'adore voyager, prendre l'air. Même si ce n'est pas loin de chez moi. Ça fait toujours du bien. Hier après-midi par exemple, j'ai eu envie d'aller me balader. Alors je suis sortie de chez moi, cheveux au vent, musique à fond dans les oreilles. Et je suis rentrée quatre heures plus tard en ayant roulé près de quatorze kilomètres. Seule, en fauteuil roulant. Et cela m'a rendue très heureuse. Je me sentais apaisée en rentrant.
♥ ♥ ♥
Et pour moi, c'est ça la vie. C'est là, tout de suite. Maintenant. Et vous ?