Dans la vie, c'est important de ne pas rester sur ses acquis. Il est essentiel aussi selon moi de se surpasser. Même en dépassant ses peurs. Ses doutes. Et pour cela, il faut savoir se faire confiance. Se dire que tout est possible à partir du moment où l'envie et la détermination sont là.
C'est donc pour cette raison que samedi, je me suis lancée un défi. Un défi qui, pour le commun des mortels, va paraître somme toute assez... facile. Mais qui, pour moi, suppose un réel enjeu. Je vous explique.
Cela faisait une éternité (et le mot est faible) que je n'avais pas fait les magasins. J'ai donc proposé à une amie qu'on fasse du shopping ensemble. D'habitude, il aurait été plus simple que cette amie passe me prendre chez moi et qu'on parte ensemble avec ma voiture aménagée. Seulement, pour cette fois ci, il était plus simple qu'on se rejoigne sur place, au centre commercial.
Alors voici le défi de taille que je me suis lancée: rejoindre seule mon amie en métro, à 10 km de chez moi. Vous allez me dire: mais en quoi est-ce un tel défi de faire cela ? Un acte, à priori, plutôt courant. Tout simplement parce que pour se faire, il faut que je prenne seule le métro en fauteuil roulant. Que je me rende jusque la gare, seule. Que je prenne un nombre incalculable d'ascenseurs. Avec tous les efforts physiques que cela représente pour moi.
Je vous avoue qu'avant de partir de chez moi, je ne savais pas trop comment cela allait se passer. Ni même si cela allait réellement être possible. Je savais juste que j'étais folle d'impatience d'y arriver. Pour moi. Tout simplement.
Je n'irai pas par quatre chemins: ce défi a été un véritable succès. J'y suis arrivée. Sans encombre. Je suis même arrivée plus de trente minutes en avance, tellement je redoutais toutes les étapes à passer avant d'arriver à bon port.
Il n'y a pas de petites victoires dans la vie. Et encore moins, face à la maladie. Samedi, je me suis sentie fière de moi. Fière de ne pas avoir baissé les bras face à ce défi. D'avoir su dépasser mes peurs. De me dire qu'il fallait que j'y arrive, quoi qu'il arrive. Samedi, je me suis sentie vivante. Et comme tout le monde. Et ça, ça n'a pas de prix, croyez moi.