Ces derniers jours est sortie la nouvelle campagne de l'Association des Paralysés de France. Elle se nomme ainsi : « Aider Karine, c'est aussi aider Antoine et Bastien ». L'affiche et la vidéo de cette campagne opposent, ou je dirais plutôt mettent en parallèle, d'une part Karine qui est en fauteuil roulant et d'autre part Antoine avec son fils Bastien en poussette.
Une fois n'est pas coutume, cette campagne de l'APF est très intéressante et pointe une nouvelle fois du doigt une préoccupation de plus en plus importante à l'époque actuelle : l'accessibilité. Peut-être est-il utile de rappeler qu'encore aujourd'hui, trop de lieux en France restent impraticables – inaccessibles – aux personnes en situation de handicap. Il est question d'une personne en fauteuil roulant qui se retrouve bloquée au bout d'une rue sur le trottoir car il est trop étroit ou comporte un obstacle (je vous parle des poubelles en travers du chemin ou pas?). Il est aussi question d'une personne qui ne peut se déplacer en transports en commun dans sa ville car les équipements ne sont pas adaptés et ne permettent pas l'accès. Parlons également de toutes ces marches à l'entrée des bâtiments qui empêchent certains de se faire soigner chez le médecin, d'aller poster une lettre, de se rendre à la mairie. Et j'en passe.
Vous l'aurez compris, les exemples sont nombreux. Trop nombreux, malheureusement. Cette question de l'accessibilité doit vraiment devenir une priorité et un droit offert à tous. Et je pense qu'il est essentiel que cette problématique ne se pose pas uniquement dans le cadre du handicap. En effet, elle peut bien évidemment être étendue aux parents se déplaçant avec leurs enfants en poussettes, aux personnes âgées ayant des difficultés pour se déplacer. Je crois qu'il faut avoir conscience que chacun, à tout âge de sa vie, peut être confronté à un handicap. Qu'il soit temporaire ou non. Et qu'en ça, penser la ville comme un lieu accessible à tous, quelle que soit sa condition physique, ne devrait pas paraître aux yeux de certains comme une utopie. Bien au contraire.
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Pourquoi ne pas imaginer et construire ensemble cette ville où chacun serait libre de se déplacer sans difficulté, d'aller à la rencontre des autres ? Après tout, je ne vois pas de raison de faire de distinction entre Karine, en fauteuil roulant et Antoine avec son fils en poussette. L'un et l'autre ont bien le même droit qui est d'aller où ils veulent simplement, d'aller acheter leur baguette, d'aller voir un film au cinéma... et tout cela sans qu'un obstacle se mette en travers de leur chemin.
Alors, on s'y met ?
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