Vendredi a été une journée terriblement difficile. J’ai dû dire au revoir pour toujours à mon Papi. Je pourrais vous parler de lui pendant des heures entières, tellement lui et moi avons toujours eu un lien spécial, comme une connexion qui nous liait l’un à l’autre.
Je pourrai en parler pendant des heures parce que c’était un Papi formidable. Un Papi qui avait toujours un immense sourire dès qu’il m’apercevait. Qui m’accueillait toujours avec un compliment sur ma tenue ou ma coiffure. Nous riions aux mêmes blagues que nous seuls comprenions bien souvent.
Mais surtout il était ce Papi auprès duquel je me suis toujours sentie acceptée telle que je suis, malgré ma différence. Je savais que me savoir malade le rendait malheureux parfois mais sa façon à lui de combattre tout ça était de me fabriquer des choses de ses mains pour me faciliter la vie. Comme par exemple des rampes d’accès en bois pour me permettre de franchir un seuil de porte ou une marche avec le fauteuil. Il avait de l’or dans les mains.
J’ai appris plein de choses à ses côtés depuis toute petite. Je passais des heures à l’observer bricoler, il aimait toujours expliquer comment faire avec beaucoup de patience. Il m’a donné le goût du travail bien fait. J’ai énormément de respect pour le fait qu’il ait consacré toute sa vie au travail.
Lui dire au revoir était une des choses que je redoutais le plus dans ma vie. La petite fille que j’étais et que je serai à jamais a toujours cru qu’il serait éternel. Parce qu’il ne pouvait en être autrement. Sauf que la réalité m’a rattrapée, il nous a quitté.
Aujourd’hui, j’ai le cœur en miettes. Mais je m’appliquerai chaque jour à chérir chacun des moments passés en sa compagnie. Chaque rire, chaque sourire. Chaque feu de cheminée qu’il faisait tendrement pour moi. Chaque épisode de sa vie qu’il aimait nous raconter en boucle. Son magnifique jardin rempli de fleurs plus belles les unes que les autres.
Au revoir mon Papi, je sais que tu garderas toujours un œil sur moi.
Ta petite fille.