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Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !

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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 16:00
Les pieds dans le plat.

J’évoquais ici il y a quelque temps le fait que l’intégration à mon nouveau travail avec de nouveaux collègues ne se passait pas aussi bien que ce que j’aurais pu espérer. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et plusieurs mois se sont écoulés. Je n’ai d’ailleurs plus du tout le même ressenti sur tout cela. Une discussion un midi avec quelques-uns de mes collègues m’a d’ailleurs fait définitivement voir les choses tout à fait autrement.

 

On discutait tous ensemble du fait que d’ici début février, nous accueillerons au sein du service une personne malvoyante. Et je sentais que certains d’entre eux avaient un peu d’appréhension ou en tout cas se posaient la question de savoir comment ils allaient pouvoir l’accompagner au mieux. Une remarque m’a d’ailleurs particulièrement interpellée « j’espère qu’elle nous dira assez vite ce que l’on peut faire pour l’aider ». Du coup, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec ma propre situation en imaginant leur appréhension éventuelle ou leurs questionnements lorsqu’on leur a annoncé la venue prochaine d’une personne en fauteuil roulant dans le service.

 

Le moment s’y prêtant bien, j’en ai donc profité pour leur demander s’ils ont eu l’impression, à mon arrivée, que je les avais suffisamment mis à l’aise ou expliqué comment m’accompagner en ce qui concerne mon handicap. Leur réponse a été (avec un air un peu gêné) « Non, peut-être pas assez, c’est vrai ». Voilà, voilà. J’ai donc pris conscience que, là où j’ai eu tendance à me dire à l’époque qu’ils ne prenaient pas beaucoup d’initiatives ou qu’ils n’anticipaient pas certains de mes besoins (je l’admets), c’était en réalité moi qui n’avais sans doute pas fait ce qu’il fallait pour les mettre à l’aise. Je dois dire que je le regrette un peu, je leur ai confié qu’en effet, j’aurais dû mettre les pieds dans le plat dès le départ.

 

Histoire que les choses soient dites une bonne fois pour toutes et que chacun ne se sente pas mal à l’aise. Je crois que cela les aurait rassurés de savoir directement, de manière assez concrète, ce que je ne pouvais pas faire seule et ce qu’ils pouvaient faire pour m’aider. Au moins, le sparadrap est arraché et on peut assez vite passer au-dessus du sujet du handicap. J’ai cru à l’époque qu’en laissant faire le temps les choses se mettraient naturellement en place, mais j’ai eu tort. Et puis, aussi, je voulais pour une fois arriver au sein d’une nouvelle équipe sans mettre en avant le handicap en premier. Je voulais plutôt m’intégrer pour celle que je suis, pour mes compétences. Je crois que c’était un peu naïf, mais comme on dit : on vit, on apprend...

 

Aujourd’hui en tout cas, leur rapport à mon handicap et aux difficultés que je peux rencontrer a fait un sacré bon en avant et j’en suis ravie. La majorité de mes collègues a bien intégré toutes ces petites choses qui sont difficiles pour moi, tous ces petits gestes que je ne peux pas faire. Par exemple, cela m’a fait chaud au cœur quand, la fois dernière, ma collègue a sorti mon étui à lunettes de mon sac et m’a spontanément demandé si je voulais qu’elle me les mette sur le nez (j'ai du mal à lever mes bras). Cela paraît sans doute anodin pour vous, mais je peux vous dire que cette démarche veut dire beaucoup. C’est un grand pas en avant, comparé aux premières semaines où je suis arrivée. Et ça, c’est une grande victoire pour moi !

 

Quel est votre point de vue sur le sujet ?

 

Pensez-vous qu’il faille mettre les pieds le plat directement en ce qui

concerne le handicap ou plutôt laisser les choses se faire naturellement ?

 

* Source image

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commentaires

C
Certes le handicap fait souvent peur. Mais je crois qu’il y a aussi beaucoup de méconnaissance du handicap.<br /> On apprend aux enfants dès leur plus jeune âge que le handicap est un truc compliqué, effrayant, et un sujet tabou. Observez un petit enfant… Il va facilement s’exclamer : « mais maman/papa, regarde le monsieur, pourquoi il est assis dans un fauteuil ? »… Et quelle réponse apportera-t-on à son interrogation bien légitime, après tout quand on avance sur ses deux jambes c’est bien naturel de s’interroger sur la nature différente du mode de déplacement d’un autre être humain croisé à la gare ou au supermarché… ? Dans la plupart des cas, le parent qui l’accompagnera se senti très gêné, confus, il a de bonnes chances d’avoir envie de rentrer dans un trou de souris, deviendra tout rouge, soufflera des « chut » angoissés. Je ne le blâme pas, je pense que nous sommes tous à un moment où un autre cet adulte gêné qui ne sait comment faire. L’enfant, non seulement il n’aura pas sa réponse ou pas très facilement, mais en plus il intégrera que face à un monsieur dans un fauteuil, on est gêné, rouge de confusion.<br /> J’ai pu particiepr à des séances de sensibilisation avec de jeunes enfants, pas encore formatés en somme. C’est fou la curiosité saine qu’ils manifestent sur le quotidien de spersonnes handicapées. Tout les intrigue, et c’est souvent super concret côté interrogations. Leur répondre avec naturel concourt j’en suis sûre à en faire de futurs citoyens plus ouverts et pragmatiques qui pourront demander plus facilement à l’autre s’il peut l’aider et comment.<br /> Enfin (quoi je suis bavarde ?) je pense que pour réussir au mieux à échanger, s’intégrer, travailler, vivre en société, la personne en situation de handicap sera grandement aidée si elle a de son côté compris ses limites, ses besoins, si elle est capable d’en parler avec simplicité, sans apitoiement sur elle-même, sans émotions qui l’envahiraient à un point tel qu’elle ne pourrait pas être claire. Bref, faut faire son bout de chemin aussi pour exprimer ses propres besoins. C’est pas propre aux personnes qui vivent une situation de handicap, mais je pense que ça devient pour elles encore plus vital…
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L
Bonjour à tous et toutes. Je pense quant à moi que le handicap fait peur, l'entourage a peur de mal dire, de mal faire, de gêner, de ne pas savoir... toute forme de peur. Je le vois par rapport aux aides humaines qui interviennent du fait handicap de mon fils qui est lui aussi en fauteuil. Lui ne peut le faire, donc je m'y colle et je fais ce que j'appelle de la "pédagogie"..... on explique la maladie, les limites, les contraintes.... j'insiste sur le fait que le sujet n'est pas tabou et qu'on peut en parler en toute simplicité... et déjà à ce moment là, je remarque que cela enlève un poids et que choses sont plus fluides, les aides posent les questions, on donne les réponses....donc oui pour la communication sur les contraintes liées au handicap.
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M
Il faut effectivement très vite faire comprendre que le sujet n'est pas tabou. C'est une première étape vers une bonne communication pour la suite... C'est une bonne démarche que vous avez d'expliquer la maladie, les limites et les contraintes. Au moins, les choses sont dites !
M
Ton expérience montre qu'il faut en parler, car en effet tous les handicaps sont différents et la plupart des personnes non touchées ne savent pas toujours comment agir ou réagir face à une situation qu'ils ne connaissant pas. <br /> Le communication est la clé dans toute relation.<br /> Je suis vraiment heureuse que les choses évoluent positivement pour toi dans ce nouveau poste et avec tes collègues. <br /> Grosses bises Elodie
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M
C'est vrai que j'imagine bien que pour les personnes qui n'ont pas l'habitude, cela doit être parfois difficile de savoir quoi faire... Proposer de l'aide et se faire remballer ou à l'inverse, ne rien faire et se le voir reprocher... Pas simple ! Gros bizoos
C
Tu vis avec ton handicap, les autres ne savent pas forcement ce que tu peux faire ou pas. Tu dois leur dire, expliquer tes limites. Ils sont prêts a t'aider mais si tu ne dis pas dans quel domaine, eux aussi se sentiront frustres ;)<br /> Heureuse que tu aies pu discuter avec eux :-)
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M
Tu as tout à fait raison. Me concernant, j'ai réalisé trop tard que j'aurais du faire autrement... Cela me servira pour la suite ! :)
D
Je pense qu'il vaut mieux mettre les pieds dans le plat. On a automatiquement des attentes, des souhaits les autres également, et je pense que incompréhension et les sous entendus s'installent très vite dans ces cas là.
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M
Tu as tout à fait raison ;) Je l'ai appris à mes dépends, mais je saurais pour la prochaine fois ^^