J’ai récemment terminé mon dernier tissage mural. Une création où j’ai essayé une nouvelle technique. Un tissage un peu différent de ce que je fais habituellement. Composé de tout un tas de laines différentes, de plein de couleurs. Et surtout, il a un air un peu foufou que j’adore. Comme une allure décoiffée. Quel plaisir de s’amuser avec les matières !
J’y ai passé un temps incroyable : 120h environ pour ne rien vous cacher. Quand je dis cela autour de moi, on me regarde avec des grands yeux et un air surpris. Mais en fait, en s’y penchant de plus près, ces moments que je passe à faire des choses de mes mains sont des moments précieux. C’est aussi et surtout un temps nécessaire. Un temps où je n’ai plus rien en tête, comme un temps de méditation où tout ce qui compte est de prendre du plaisir à créer. À occuper mes mains, pour soulager mon esprit.
Le temps de quelques heures, cela me permet de laisser les soucis de côté. Les nuages dans ma tête s’estompent un peu, laissant place à quelques éclaircies bienvenues. Ce tissage, je l’ai vu durant des mois sur mon métier à tisser. Je l’ai d’abord adoré et ai passé pas mal de temps dessus, le soir en rentrant du boulot ou le week-end. Et puis, je l’ai ensuite un peu boudé. Pas le courage. Trop de stress, trop de soucis à gérer. J’avais l’impression que ce n’était pas la priorité. À tort, très certainement.
Toujours est-il qu’à un moment, cela m’à fait de la peine de le voir traîner dans un coin. Comme oublié, délaissé. Alors, je me suis installée dessus et n’avais qu’une seule idée en tête : le terminer. En plus, j’avais de nouvelles laines que j’avais vraiment hâte de tester. J’ai donc noué les derniers fils de laine, recoupé les fils que je trouvais trop long. Je me suis appliquée à lui donner fière allure.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que cela a été une immense satisfaction que de le terminer. De voir finalisé un travail de longue haleine (c’est le moins que l’on puisse dire...) et de ressentir une joie incroyable de me dire que c’est moi qui l’avais réalisé. Et que surtout, il était exactement comme je voulais qu’il soit (pour une perfectionniste, croyez-moi, c’est important de le préciser). Je me suis empressée de le suspendre et de l’admirer. Et vous savez quoi ? Les heures que j’ai pu passer à le réaliser n’avaient plus aucune importance. Chacune de ces heures passées penchée sur le métier à tisser m’ont été salvatrices. Elles m’ont aidée à mettre un peu de paillettes dans mes yeux et de plaisir dans un quotidien qui est parfois trop lourd à porter. Voilà, ce sera le mot de la fin. Enfin non, le mot de la fin, ce sont les quelques photos de ce fameux tissage.
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Et vous, quelles sont ces choses qui vous font du bien
et qui vous permettent de vous évader un peu ?
Dites-moi tout !