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Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 16:00
Immersion.

Ce week-end, ma cousine de quatorze ans est venue passer deux jours chez moi. Rien qu’elle et moi. C’était la toute première fois que l’on faisait ça. D’habitude, on se voit deux à trois fois par an lors de repas de famille. Du coup, cette fois nous avons eu l’opportunité de passer du temps prolongé ensemble. De manière générale, je n’ai pas l’habitude de recevoir des gens à dormir chez moi ou, à l’inverse, de dormir chez les autres. Le fait de dépendre de l’aide d’auxiliaires de vie chaque jour ne facilite certainement pas les choses.

 

Toujours est-il que mon frère a fait une remarque à ma cousine en lui disant « c’est bien, cela te permet de voir le quotidien de ta cousine ». Venant de lui, cela m’a un peu surprise qu’il formalise cela aussi facilement. Et puis, je me suis dit que cette simple phrase était tellement criante de vérité. Je constate très souvent que les gens ont l’impression de savoir et de comprendre ce que je vis au quotidien. Bien sûr, la majorité des gens savent que je fais appel à des auxiliaires de vie. Mais savent-ils vraiment ce que cela peut représenter ? Pas vraiment, non. Ce n’est pas un constat amer, c’est une réalité.

 

Selon moi, il est clair que tant que l’on n’a pas touché de près la dépendance, on ne peut pas réaliser. On ne peut pas mesurer réellement de quelle manière cela impacte chaque jour. Chaque moment de la journée. À quel point, un geste même anodin pour l’un est terriblement difficile pour un autre. Par exemple, une fois arrivées au restaurant, j’ai dû demander de l’aide à ma cousine pour enlever mon manteau. On a fait du shopping et j’ai dû lui demander un coup de main pour payer en caisse et pour porter mes paquets. Ce sont des petites choses auxquelles on ne pense sans doute pas spontanément.

 

Je crois qu’il n’y a rien de tel que de plonger en immersion dans le quotidien d’une personne dépendante pour comprendre. Ou en tout cas, essayer. Rien de tel que de se confronter à la réalité. La vie, la vraie. Pas les idées reçues ou les certitudes. Je crois que seule cette immersion permet de réaliser que non, on ne peut pas se préparer le matin en dix minutes. Que de petites choses peuvent parfois prendre finalement beaucoup de temps et que même avec beaucoup de volonté, il ne peut en être autrement… Que beaucoup de choses nécessitent une certaine anticipation et que tout implique une organisation précise.

 

♥ ♥ ♥

 

Et vous, quel est votre point de vue sur cette question ?

Trouvez-vous qu’il soit facile de mesurer ce qu’est la dépendance au quotidien ?

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commentaires

P
Tu as raison sur le fait qu'on ne peut pas vraiment réaliser la dépendance tant qu'on ne l'a pas cotoyée justement rien que le temps d'une journée pour voir les différentes phases de la journée. Je vois les difficultés que sont les miennes, c'est vrai que parfois j'ai tendance à m'énerver, quand on me dit "mais si c'est facile d'accès". Je deviens un peu agressive en disant que c'est relatif, qu'il n'y aura que moi pour constater si c'est réellement accessible pour mes jambes et combien de temps je tiendrai le coup. Et c'est juste un exemple, alors que je ne suis dépendante de personne. Je pense souvent à toi en me disant "mais comment elle fait ça alors ? comment ça se passe dans telle situation et à quel point le besoin d'aide est présent" Pour justement essayer de comprendre ton quotidien du mieux possible, je me doute juste en gros. C'est super une immersion en tout cas comme celle-çi et puis ta cousine devait être aux anges de passer ces moments avec toi :) tout en réalisant ce qu'était justement de près ce que tu vivais chaque jour et plusieurs fois par jour. Comme tu dis, ce qui est facile pour certains est très loin de l'être pour d'autres. Gs bisous ma belle <3
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C
Il y a la personne qui te dit que c'est facile d'accès sans vraiment tout mesurer des implications, besoins etc... Mais il y a aussi je trouve le fait qu'en situation de handicap, il y a parfois des choses possibles mais qui nécessitent un tel effort d'adaptation que l'intérêt de l'activité n'est pas suffisant pour la personne au final. Parfois la balance "bénéfices/emmerdements" penche clairement du côté emmerdements à mon avis...<br /> Enfin c'est ma façon de vivre le handicap. Y'a des fois où les ayatollahs t'expliquent que tu pourrais quand même le faire, mais moi, j'ai pas envie de le faire juste histoire de le faire, si la somme des difficultés va m'épuiser, me prendre les 4/5ème du temps imparti ou trop me marginaliser. ET toc.<br /> Les années passant, je n'en air ien à fichtre d'agrandir mon tableau de chasse personnel. Je m'investis même durement quand j'en ai vraiment envie, quand le moral est au beau fixe, quand le gain de l'activité pour moi est suffisant. Ca peut être simplement, ce gain, d'être avec d'autres personnes, mais faut que j'en ai envie. Sinon les difficultés à surmonter vont juste me miner !<br /> <br /> PS : désolée pour l'incruste, je découvre ton blog et ajoute mes petites remarquers personnelles au fur et à mesure d ema lecture, enfin quand j'ai le temps de lire un morceau de tes articles !
M
Les gens savent toujours mieux que nous les choses, alors que clairement nous sommes les seules à VRAIMENT savoir si cela sera possible pour nous ou pas... J'avoue que je suis contente que ma cousine ait vu d'un peu plus près mon quotidien :) Merci pour le partage de ton expérience ! Je t'embrasse, prends soin de toi.
M
Je pense qu'il faut le vivre pour savoir. On peut imaginer bien sûr mais parfois c'est si loin de ce qu'on connait qu'on a besoin d'en faire l'expérience. Je trouve que c'est bien pour vous deux que vous ayez fait ce pas.<br /> Grosses bises et douce soirée.
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M
En effet, je ne peux que confirmer qu'il faut le vivre ou l'approcher de près pour comprendre un minimum... Gros bizoos
C
Tant qu'on ne le vit pas on ne realise pas.<br /> Maman a une aide pour sa toilette, pasa fait le reste: faire le lit de maman, cuisiner, faire bouillir de l'eau pour le petit dej., lui servir a manger, couper sa viande. Et je ne parle pas du reste: courses, jardinage, menage qu'elle ne peut plus faire. <br /> Les gens viennent nous voir, discutent avec maman, la trouvent bien mais ces petits gestes du quotidien, ils ne réalisent pas....<br /> Bizz
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Z
Je pense que tant qu'on a pas vécu une situation, il est bien difficile de la comprendre :) <br /> Bisous Elodie <3
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J
Non je ne pense pas que l'on puisse se rendre compte de la dépendance au quotidien quand on ne vit pas quand on est pas handicapé
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M
Vous le pensez vraiment?! <br /> Y a une chose qui ne disparaît pas quand on est malade et /ou handicapé c'est que l'être humain de base est fait pour se débrouiller tout seul sans être dépendant de quelqu'un. <br /> Cette autonomie est liée à l'égo.<br /> Pour certaines personnes handicapées l'aide peut être mal perçue car ça frappe l'égo. <br /> Ca renvoie au fait que la personne ne sait rien faire, qu'elle est empêtrée dans ses déficiences physiques. Et que sans l'aide elle ne pourrait pas survivre, c'est insupportable!!! Ca rend l'aidant indispensable à la survie de la personne handicapée!<br /> La relation demande que les 2 parties y mettent du sien:<br /> -la personne handicapée doit assimiler l'aide au quotidien mais ne doit pas la voir comme une contrainte, une dépossession de sa vie/choix<br /> -la personne valide doit accepter que la personne handicapée ait des choix/projets différents de ceux des aidants/autres. Laisser parler le libre arbitre. C'est difficile mais je pense que c'est ça le chemin vers la réelle acceptation du handicap par les personnes valides mais aussi par les personnes handicapées elles-mêmes
M
;)
D
joli article!<br /> Tu sais je n'ai pas oublié, je te l'écrirais un jour cet article pour me raconter chez toi!
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M
Merci ! Avec grand plaisir, j’attends ça avec impatience !