Depuis quinze jours, je suis en congés. Ces deux semaines de repos étaient attendues avec grande impatience. Mais elles ont surtout été bien méritées car les semaines qui précédaient, j'ai couru à droite et à gauche. Déjà parce qu'avant des congés, il faut toujours boucler les dossiers en cours au boulot. Et puis, courir dans la vie personnelle pour faire tout ce qu'il y a à faire (essai de fauteuils roulants, recrutement et formation de nouvelles auxiliaires de vie...). Bref, j'avais grand besoin de mettre le bouton sur pause.
J'avoue que j'avais oublié à quel point il est plaisant de bousculer le rythme. Les habitudes. Je ne savais plus ce que c'était de prendre le temps. Déjà prendre le temps de dormir plus tard le matin, de se lever tranquillement sans être pressée par la montre pour être à l'heure au bureau. Ne plus avoir besoin de préparer ma tenue la veille. Prendre le temps de traîner, réfléchir à ce que je vais cuisiner le midi. Avoir le luxe de faire ce que je veux, quand je veux (ou presque).
Se laisser surprendre par le planning de vacances qui se voulait au départ assez peu rempli et qui au final a été plutôt chargé. Mais dans le bon sens du terme. J'ai vu mes amies, j'ai profité de ma famille. Je suis même allée voir mon amoureux à Paris plusieurs jours. C'est ça aussi, les vacances. Des moments de rire, de convivialité. De jolis instantanés que je garde bien au chaud dans mon esprit pour les éventuels moments difficiles à venir. Comme un fil rouge pour me rappeler que tout ce qui compte, c'est que je suis très bien entourée. Et que chacune de ces personnes est présente pour moi.
Je laisse aussi la possibilité à mon corps et ma tête d'évacuer le trop plein emmagasiné depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois. De toutes ces pressions que j'ai subi. J'ai bien trop pris sur moi. Beaucoup trop, mais je ne sais pas faire autrement. Et ai-je seulement d'autres options que celle-là ? Je ne crois pas. Toujours est-il que cela me permet de prendre un peu de recul sur ce qu'il se produit dans ma vie. Toutes ces choses qui me donnent parfois l'impression d'avoir la tête sous l'eau. Je peux à nouveau veiller un peu plus tard que d'habitude le soir sans m'endormir devant la télé ou sentir cette fatigue si pesante d'habitude. C'est fou comme on peut accumuler de la fatigue nocive. Mais je crois que cela fait malheureusement partie de la vie.
De très bonnes nouvelles sont arrivées durant ces jours de repos et j'en suis ravie. De belles choses vont se produire prochainement et je vous expliquerai tout cela le moment venu. Mais je sais aussi que de nouveaux combats et décisions m'attendent dans les semaines à venir alors je reprends des forces. Je m'autorise ces journées au ralenti. Mettre le bouton sur pause fait énormément de bien.