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Je vous laisse découvrir mon blog où vous trouverez les témoignages, anecdotes et coups de gueule d'une presque trentenaire en situation de handicap qui essaie d'attraper les instants de vie au vol ! Écrire me fait du bien et échanger encore plus ! Alors n'hésitez surtout pas à réagir... Mon message est clair: dédramatisons la maladie ou le handicap. Faisons en une force !

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 13:44
Peut-on tous dépasser nos limites ?

Voilà une question que je me pose depuis quelques jours. Tout cela est parti d’un échange que j’ai eu vendredi dernier avec des anciens collègues. Je vous explique rapidement le contexte pour que vous puissiez comprendre : il y a un peu plus d’un an et demi, j’ai trouvé du travail à plus de 50 km de chez moi. Étant en fauteuil roulant et n’ayant pas le permis, j’étais dépendante des transports en commun pour aller travailler. Ces trajets représentaient au total 3h par jour. Et encore, ça c’est quand tout se passait bien (pas de souci d’auxiliaire de vie, pas de retard ou de gréve de train et pas de souci de taxi adapté...), je vous laisse imaginer. J’ai donc fait ce trajet durant près de dix-huit mois. Aujourd’hui, et depuis presque deux mois, je travaille désormais à dix minutes à pied de chez moi. Adieu les difficultés de transport et la fatigue démesurée, cela ne me manque pas. Voilà, le décor est bien en place.

 

Vendredi dernier donc, je suis allée enfin rechercher mes affaires à mon ancien bureau. Je n’avais pas eu le temps de le faire avant et je n’avais même pas eu la possibilité de dire au revoir à mes collègues tant les choses se sont précipitées à la fin pour le changement de locaux. J’ai donc eu le plaisir de recroiser certains d’entre eux, pas tous malheureusement à cause des congés, et certains ont été moins pudiques que d’habitude et m’ont dit droit dans les yeux « qu’ils ne savent pas comment j’ai fait pour tenir le coup avec toutes ces heures de trajet juste pour venir bosser pendant autant de temps et qu’eux-mêmes ne l’auraient jamais fait... » J’ai été très touchée qu’ils me disent cela, car j’ai pour la première fois eu l’impression qu’ils se sont vraiment posé la question de ce que cela avait pu représenter pour moi en termes de contraintes de déplacement et de fatigue.

 

Depuis, j’ai réfléchi à cette question : sommes-nous tous capables de dépasser nos limites? Parce que sur le papier, face à une situation théorique, nous avons tous cette tendance à dire spontanément que l’on ne pourrait pas. Mais comment fait-on quand tout cela est ajouté à une certaine réalité. Cela change t-il la donne ? Le contexte et l’environnement influent -ils sur notre façon de voir les choses ?

 

Il y a quand même les choses en théorie et puis il y a la réalité. Par exemple, à l’époque à laquelle on vit, à mon sens il faut aller là où l’emploi se trouve. Peut-être ne suis-je pas objective sur la situation. Peut-être n’avons-nous pas tous la même volonté ou le même courage, je ne sais pas trop. Ce qui paraît compliqué pour l’un, ne l’est peut-être pas autant pour l’autre... Mais je crois que nous avons tous tendance à nous croire moins fort que nous ne le sommes réellement. Je suis sincèrement convaincue que dans certaines situations, nous sommes tous capables de dépasser nos limites.

 

Je vous avoue qu'avec le recul, je ne sais pas moi-même comment j’ai fait pour tenir le coup durant ces dix-huit mois, j’en suis la première étonnée. Je crois que je fonctionne comme cela, je me donne un objectif, j’y vois potentiellement un défi et je me lance. A fond, quoi qu'il arrive. Par contre, je peux affirmer avec beaucoup de conviction que je serais désormais incapable de le refaire aujourd'hui. Ne me demandez même plus de prendre le train tôt pour retourner là-bas, je fais un blocage. Je n’y arriverais plus. Bien que, finalement, on ne sait jamais après-tout...

 

♥ ♥ ♥

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Croyez-vous que nous soyons tous potentiellement capables de dépasser nos limites ?

Je suis curieuse de lire vos commentaires sur le sujet !

* Source image

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commentaires

A
Je pense qu'en cas d'impérieuse nécessité on peut tous dépasser nos limites MAIS je pense aussi qu'il faut être conscient des signaux d'alarme que le corps envoie, quand notre volonté est la plus forte et nous fait faire plein de choses, mais que le corps à force ne suit plus et lâche...
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M
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Le tout est de trouver le juste équilibre...
B
En fait, moi je fonctionne dans l'autre sens : en théorie, je me dis, c'est faisable, pas de soucis, et dans la pratique, ça coince. J'ai un fils handicapé moteur avec lequel je pars régulièrement en vacances en club, au soleil, (enfin, une fois par an et encore, pas cette année) et à chaque fois je me dis, allez, une semaine, même si c'est galère, on va profiter et j'en reviens en me disant "mais pourquoi j'ai pris ce risque ???". Ceci dit avec rarement de gros regrets !! En fait, il faut penser à la phrase de je ne sais plus qui à propos de je ne sais pas quoi "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" et hop, ça passe !!! Après évidemment nous avons moins le soucis de la fatigue... peut-être celui de mon dos, les années passant... ;-) Courage et bonnes vacances !
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S
C'est une question de motivation.<br /> Et donc fondamentalement de sens.<br /> <br /> Travailler, être autonome financièrement, prouver que ... c'est vital pour certains.<br /> Vital non pas économiquement mais ontologiquement.<br /> <br /> C'est une façon d'être soi, de concrétiser ce que l'on a choisit d'être.<br /> La façon dont on veut exister face au monde.<br /> <br /> Je pense aussi que l'obligation de lutter contre le handicap vous donne un surcroît de volonté.<br /> La volonté est un muscle.<br /> Ceux qui ne l'utilisent pas ne savent plus comment s'en servir... mais ça s'apprend ...
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M
Tout dépend de la nécessité, de l'urgence d'une situation. Dans ces cas difficiles, nous nous découvrons des forces que nous ne pensions pas avoir. Ce qui nous paraissait inimaginable un temps devient notre réalité. Et avec le recul, on se demande bien comment on a fait. Le corps répond à des mécanismes particuliers, il réagit au climat dans lequel on se trouve. <br /> Pour des évènements courants, certaines personnes ont un caractère qui les poussent à se dépasser. Quand d'autres laisseront tomber.<br /> Grosses bises Elodie. (ton courage force le respect!)
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M
Je pense effectivement que l'on peut tous dépasser nos limites. Prenons un cas un peu extrême : Michael Youn qui se retrouve à marcher en plein désert avec un aventurier, plusieurs centaines de kilomètres. Là, comme ça, on dit tous plutôt non (surtout qu'ils n'ont presque pas emporté d'eau et aucuns vivres). Mais une fois que l'on se retrouve confronté à la situation on y va, je pense... Je pense qu'à un certain moment (pour des question d'argent, de survie, ou même d'estime de soi) on avance parce qu'on n'a plus vraiment le choix.
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T
Bonjour,<br /> La vie c'est comme le vélo, quand on arrête d'avancer, on tombe. <br /> Peut-être qu’inconsciemment, tu as fait tien cet adage. Tu as décider de vivre, donc de combattre les obstacles de la vie. Cdlt.
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Z
Je pense que dans certains cas (d'urgence ou de danger), oui, nous sommes tous potentiellement capables de dépasser pas nos limites... dans la vie de tous les jours, je crois que c'est propre à chaque individu et à chaque situation (sans jugement aucun de ma part)<br /> Bisous Elodie
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G
A mon avis c'est la motivation qui nous fait dépasser nos limites. Même encore maintenant, les jours où je n'ai pas envie de bouger parce que trop compliqué, je me dis que je ne ferais que ça de la journée et quand je reviens ou je suis contente de ma sortie ou je suis complètement épuisée et je mets trois jours pour m'en remettre.
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G
Salut Elodie. Je me suis également posé cette question : comment j'ai pu faire tout ce que j'ai fait. J'avais des journées à rallonge : entre le lycée, le kiné, la verticalisation et les devoirs !<br /> L'insouciance sans doute avec 30 ans de moins ! Bonne soirée
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